Quintuple vainqueur de la coupe d'Algérie, le CR Belouizdad aura à cœur de remporter, ce soir, le sixième sacre dans l'épreuve populaire. En participant déjà à sa huitième finale, le glorieux club de Belcourt donne un nouveau rendez-vous à l'histoire. l Lorsque Mokhtar Kalem avait démissionné de la présidence du CRB en juin 2008, personne à Belouizdad n'imaginait à l'époque que le Chabab allait surmonter l'une des périodes les plus difficiles de son existence et revenir en force une année plus tard sur le devant de la scène. Il faut dire qu'après le départ de plusieurs de ses cadres, ajouté à la grave crise financière, le club phare de Laâqiba était prédestiné à des lendemains incertains. Mais dans le football, il est de notoriété que les grands clubs ne meurent jamais et le CRB vient d'en donner la preuve grâce à ses hommes qui n'ont pas lésiné sur les moyens afin de perpétuer la tradition et laisser une bande de jeunes encadrée par des vieux briscards, exprimer toute l'étendue de leur talent. Malgré plusieurs points gaspillés, une fois n'est pas coutume, au stade du 20 Août, la jeune équipe du CRB a faussé tous les calculs en championnat en se retrouvant quatrième au classement grâce à un très beau parcours durant la phase retour. Mais c'est surtout en Coupe d'Algérie que les Fellah, Herida, Maâziz et autres Berradja se sont fait le plus parler d'eux, en éliminant coup sur coup quatre formations solides, en l'occurrence le MCA, le CAB, le WAT et enfin l'USMAn. Une performance qui a fait rappeler la fameuse ambiance de coupe qu'a connue la capitale un certain été 95, l'année ou les V rouges avaient remporté leur dernier sacre en Coupe d'Algérie. Quoiqu'il en soit, aujourd'hui le CRB a une occasion inouïe de renouer avec son passé glorieux, d'écrire une nouvelle page de son histoire. Une histoire indissociable de celle du football algérien en général, puisque le CRB peut se targuer d'avoir enfanté le plus grand footballeur du pays, en l'occurrence Hacène Lalmas. Une fierté que les supporters affichent à travers une immense banderole qui trône à Belouizdad, pour rappeler, si besoin est, que le Chabab n'est pas né de la dernière pluie.