Le football est parfois cruel et les Bordjiens l'ont vérifié à leurs dépens jeudi lors de leur première finale de Coupe d'Algérie. Les joueurs du CABBA ont dominé de la tête et des épaules leurs vis-à-vis, mais leur domination a été stérile. Les Criquets ont péché dans le dernier geste, laissant passer ainsi la chance de remporter leur premier titre. Et en football, il faut marquer des buts pour s'offrir la victoire. Dominer n'est pas gagner, dit un adage bien propre au sport roi. Une finale ne se joue pas, elle se gagne. «Au vu des nombreuses occasions qu'on a gâchées, on s'est dit que ça n'allait pas marcher et c'était écrit qu'on n'aura pas cette coupe. Le destin voulait que le trophée aille à Belouizdad», lâchait amèrement l'entraîneur du CABBA, Abdelkader Iaïch, qui a bien géré sur le plan tactique cette finale. Iaïch a surpris tout son monde en adoptant un dispositif ultradéfensif en première mi-temps en alignant pas moins de huit éléments à vocation défensive, à savoir Houari, Benlouham, Linarès, Loucif, Bekha, Mohamed Rabah, Mansour et Hachoud. «On voulait bloquer et empêcher le CRB de développer son jeu en première mi-temps, notre plan a bien fonctionné. En seconde période, on a demandé aux joueurs de se libérer et oser davantage. On a fait des changements à même de jouer carrément l'offensive. Tout a bien marché, mais la réussite était malheureusement absente. L'efficacité nous a tourné le dos durant les 120 minutes et la chance lors des tirs au but. On s'est qualifiés en demi-finale après une séance de tirs au but et on a perdu la finale par penalty. C'est équilibré donc, mais on nourrit tout de même des regrets eu égard aux buts tout faits qu'on a ratés», dira le très réservé Iaïch, auteur d'un travail d'orfèvre à la barre technique du CABBA. Les Bordjiens n'ont pas démérité jeudi dans cette historique finale qui leur a laissé un goût d'inachevé. Autant leur fierté est grande après la brillante prestation de leur équipe, autant leur déception est immense vu que les efforts des camarades de Kial n'ont pas été récompensés. Dame Coupe, connue pour ses caprices, a souri aux Belouizdadis.