«Le plan d'action du gouvernement en débat à l'APN depuis mardi dernier comprend, certes, des mesures intéressantes et de bonnes intentions, mais manque tout de même de clarté et de transparence», a déclaré, jeudi dernier, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, dans son discours d'ouverture de la cession ordinaire de l'Organisation des jeunes du parti pour la révolution (OJR), tenue à Zéralda. Mme Hanoune a déploré également l'absence de bilans concernant les deux derniers mandats présidentiels, notamment en matière de partenariat et des privatisations. Dans ce sens, elle suggère la création d'une agence indépendante des statistiques. «La création d'une agence indépendante des statistiques susceptible de donner des chiffres fiables, que ce soit pour le chômage ou les réalisations dans les différents domaines, doit constituer une des priorités du gouvernement. Cela permettra également d'analyser les choses sur une base de données crédible», a-t-elle indiqué, car, précise-t-elle, «les chiffres donnés par-ci, par-là en ce qui concerne par exemple le chômage, la création d'emplois ou encore le logement sont contradictoires». Elle estime également, dans le même ordre d'idées que, «le projet de réalisation d'un million de logements durant le présent quinquennat est une preuve d'échec des précédentes stratégies de l'Etat entamées dans ce secteur». En outre, elle a remis en cause «les différentes formules d'emploi proposées jusqu'à présent» qui selon elle «n'encouragent que la précarité de l'emploi». Mme Hanoune a critiqué également le nouveau code du travail qui est encore en étude au niveau du ministère du Travail. «Ce code encourageant la flexibilité du travail constitue un danger pour les diplômés. Il ne servira qu'à la dévalorisation des diplômés universitaires ainsi que ceux issus de la formation professionnelle», a-t-elle soutenu en déclarant que «pour nous, il est inadmissible qu'un diplômé universitaire soit rémunéré à 12 000 DA».
Pour la réhabilitation de l'industrie nationale Estimant que l'Etat ne procède qu'aux solutions de bricolage des différents problèmes auxquels fait face notre société, la secrétaire général du PT a plaidé pour la réhabilitation de l'industrie nationale et la création de l'emploi productif. Elle considéré qu'«il est impératif de rouvrir les entreprises fermées depuis des années, surtout que nous avons d'énormes capacité pour le faire et que les recettes pétrolières commencent à diminuer avec la crise mondiale». Revenant sur les différents problèmes qui rongent la jeunesse algérienne, tels que le chômage, les harraga, la SG du PT a réitéré sa demande d'annulation de la loi incriminant ces derniers. Evoquant l'université, Mme Hanoune a rejeté également le système du LMD qui a prouvé son échec. Elle tire, par ailleurs, la sonnette d'alarme concernant l'ampleur que gagne la violence au sein de l'université dont la mauvaise prise en charge des enseignants et la non-application du statut particulier de l'enseignant sont, selon elle, parmi les principales cause de ce phénomène. Pour elle, «il est temps de changer ces politiques de bricolage et d'adopter des solutions définitives. Cela ne peut se faire que par l'ouverture de dialogue sur l'école et l'université».