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«Nous notons de bonnes intentions et des volontés» Le plan d'action du gouvernement débattu en session ordinaire de la commission des élus locaux du PT
La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a affirmé jeudi que «nous notons de bonnes intentions et des volontés» en ce qui concerne le plan d'action du gouvernement mais, a-t-elle estimé, «il subsiste encore des caractères contradictoires», raison pour laquelle le PT s'est abstenu de se prononcer lors du vote à l'APN, a-t-elle encore expliqué. Intervenant jeudi à l'ouverture de la session ordinaire de la commission des élus locaux de son parti qui a regroupé des représentants de 47 wilayas du pays, tenue à Zéralda, Louisa Hanoune a estimé qu'«il y a de bonnes intentions, des mesures positives qui sont annoncées y compris des mesures qui, en réalité, correspondent à des amendements que nous avions soumis dans les lois de finances et que la majorité des députés a rejetées». Elle considère cette «avancée très positive», mais elle redoute le manque de mécanismes et s'interroge : «Comment le gouvernement compte appliquer ?» Pour la secrétaire générale du PT qui présentait le rapport d'ouverture des travaux de la commission des élus du PT, l'applicabilité du plan nécessite tous les projets de lois d'application. «Nous notons de bonnes intentions et des volontés. Maintenant nous attendons qu'il y ait les textes d'application. Le Premier ministre a annoncé une série de lois sur l'aspect économique et social», a-t-elle dit avant de relever la volonté des pouvoirs publics à prendre en charge par un chapelet de mesures de nombreux dossiers. Ainsi, la première responsable du PT a noté avec satisfaction «la décision souveraine de l'Etat d'exiger des sociétés étrangères l'ouverture de leur capital aux nationaux à hauteur de 30%» pour protéger l'économie nationale, sa volonté de booster les secteurs de l'agriculture et du tourisme, ainsi que sa volonté de combattre la corruption. «Nous n'avons pas de préjugés», nous a-t-elle confié. «A chaque fois qu'il y a une conquête, nous l'enregistrons. Nous savons combien la situation est difficile à l'échelle mondiale et dans notre pays», dira-t-elle encore. S'agissant de la réconciliation nationale, l'intervenante a insisté sur la nécessité de «tourner la page en ouvrant le débat», précisant qu'il ne faut pas faire supporter à une période ce qu'elle ne peut pas endurer», allusion faite à l'amnistie générale largement évoquée mais dont elle a estimé que le projet n'est pas clairement posé dans le plan d'action du gouvernement. «Nous optons pour la prudence», a-t-elle nuancé tout en insistant sur le retour à la paix, préalable à tout développement. Mais Louisa Hanoune n'a pas manqué dans ce même sillage de relever des contradictions qui, selon elle, ont pesé dans l'abstention du parti lors du vote dudit plan. «Il y a des questions qui sont contradictoires comme la préservation et en même temps la cession des entreprises, mais il y a aussi l'accord d'association, même si nous avons retenu l'annonce de la révision prochainement de certaines clauses», a-t-elle noté, précisant que «nous ne sommes pas des partisans du tout ou rien». Elle s'interroge également sur l'emploi, considérant que «ce qui est déjà annoncé ne correspond pas aux attentes et ne va pas aider notre pays à sortir de ce drame de la détresse des jeunes, de cette bombe à retardement que constitue le chômage». Pour elle, il faut qu'il y ait plus d'audace, «mais là, ce sont les prérogatives du Président». «C'est à lui que nous nous adressons, a-t-elle dit, pour qu'il amorce une réforme politique comme couronnement de ce processus de paix pour doter notre pays d'institutions élues démocratiquement, et sorte renforcé de cette tragédie.» La première dame du PT s'est également exprimée lors de son intervention sur des questions d'ordre international et a réitéré ses critiques sur le capitalisme à l'origine des maux de la planète, y compris de la grippe porcine, de la pauvreté en Afrique. S'agissant de la réunion de la commission des élus du parti, qui s'est poursuivie jusqu'à hier, à huis clos, elle a eu à se pencher, à travers des ateliers, sur les projets de loi sur le code des marchés et celui de l'urbanisme, le plan d'action du gouvernement, qu'a expliqué Mme Hanoune et bien entendu, le code des commune et de wilaya appelés à être révisés. Sur ce dernier point, Hanoune nous expliquera que «les élus vont aborder la question pour nous donner des éléments sur lesquels nous pourrons nous appuyer nous en tant que députés pour faire des propositions». Considérant que la réunion est une occasion d'écouter toutes les préoccupations, elle dira encore : «Pour l'heure, nous ne pouvons pas anticiper car nous n'avons pas encore le projet de loi.» D'autres points ont également été abordés tels le bilan de la campagne électorale et la «dynamique de recomposition du parti» amorcée par la réunion des jeunes de l'OJR la semaine dernière.