Lord Risby, représentant personnel du Premier ministre britannique pour la promotion du partenariat économique avec l'Algérie, effectue une visite de deux jours dans notre pays. Il a rencontré hier la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, et a mis en exergue l'engagement de son pays à «contribuer efficacement au développement de l'enseignement de la langue anglaise en Algérie», et ce, conformément aux souhaits du président Abdelaziz Bouteflika qui, conscient de la primauté de l'anglais dans un monde globalisé, avait sollicité ses partenaires britanniques en vue de développer et d'améliorer l'enseignement de cette langue. C'est dans cette perspective que Lord Risby a annoncé le projet d'élargissement des activités du futur «British Council» à travers l'ouverture d'autres centres et annexes. En outre, il a indiqué que durant ses entretiens avec Mme Benghebrit, les volets relatifs à la coopération dans le domaine de l'éducation ainsi que la conférence sur les opportunités d'investissements en Algérie prévue le 10 décembre à Londres ont été abordés. Dans le même sillage, la ministre de la Culture a affirmé que «les relations entre l'Algérie et le Royaume-Uni dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement des langues sont appelées à se consolider et à se renforcer», soulignant, à cet égard, la «volonté et l'engagement» de l'Algérie. «L'Algérie est prête à s'ouvrir à toutes les langues étrangères, notamment la langue anglaise. Nous souhaitons améliorer et développer l'enseignement de la langue anglaise en Algérie avec l'étroite collaboration du partenaire britannique», a-t-elle souligné. Alors que près de 4 millions d'élèves des cycles d'enseignement moyen et secondaire étudient la langue de Shakespeare, une étude menée par Education First, une école d'apprentissage d'anglais en ligne, révèle que les Algériens figurent parmi les trois pays du monde ayant le plus faible niveau d'anglais chez les adultes (60e sur 63), et ce, alors même que la maîtrise de cette langue est primordiale pour l'insertion d'un pays dans une économie mondialisée. L'outil utilisé par cet organisme, l'Indice de compétence en anglais (EPI), a été créé en 2011. Il sert à évaluer de manière standardisée les compétences en anglais des adultes de différents pays et sur plusieurs périodes. La quatrième édition de cet indice se base sur un échantillon de 750 000 adultes dans 63 pays et territoires différents. Cette enquête relève que les pays nordiques restent les plus compétents en anglais tandis que les pays aux plus faibles compétences dans cet idiome ont souvent stagné voire régressé. Ce serait le cas de l'Algérie qui aurait enregistré une baisse de 8,62 points en termes de maîtrise de l'anglais au cours des six dernières années. Ce rapport montre toutefois ses limites puisque cette baisse de niveau serait due à un échantillonnage plus large que les précédentes études. Néanmoins, cette enquête relève que les femmes en Algérie parlent mieux l'anglais que les hommes, une tendance générale dans l'ensemble des pays sondés. Le rapport insiste également sur un meilleur apprentissage de la langue en milieu de carrière, tout en soulevant la question des différentes approches et méthodologies qui existent dans l'enseignement de cette langue et qui aboutirait in fine à des inégalités de maîtrise.