Brandissant la menace de porter leurs préoccupations devant l'opinion publique, les postiers entendent sortir dans la rue pour revendiquer l'octroi du récépissé d'enregistrement de la structure syndicale à laquelle ils sont affiliés, y compris le Syndicat national algérien des postiers (SNAP). Des sit-in cycliques sont annoncés par le syndicat qui s'est dit prêt à sortir de l'expectative et d'emprunter la voie de la protestation pour obtenir gain de cause. «Désormais, le temps est à l'action», lit-on dans le communiqué envoyé par le SNAP et signé par Mourad Nekache, membre du bureau exécutif. Ce dernier a fait savoir que «des sit-in périodiques devant le siège du ministère du Travail seront tenus», tout en considérant leur mobilisation comme le moyen qui leur permettra d'arracher leur droit à «l'exercice syndical». «C'est afin de redonner aux travailleurs d'Algérie Poste toute latitude d'agir pour garantir leurs intérêts moraux et matériels», écrit-il. «Les postiers se préparent à mener une action d'envergure d'ici à la fin de l'année dans l'éventualité où leurs revendications ne sont pas satisfaites», menace le syndicat au moment où il appelle les postiers à bannir le spectre de la résignation et à se mobiliser pour faire valoir leurs droits légitimes. Le syndicat qui a pris la décision de sa mobilisation lors de la réunion vendredi dernier de son conseil national n'a pas omis de mettre en avant ses revendications. Le SNAP s'est élevé contre l'incurie de la direction générale et des pouvoirs publics vis-à-vis de la déliquescence qui règne au sein d'Algérie Poste. La même attitude a été adoptée, selon le syndicaliste, concernant le traitement de leurs préoccupations socioprofessionnelles. Un bridage du champ des libertés syndicales et des persécutions à l'encontre de ses membres a été aussi déploré par le SNAP. Il était question également lors de cette réunion de renouveler la composante du conseil national et l'entérinement de l'adhésion du SNAP à la CGATA (Confédération Générale Autonome des Travailleurs en Algérie). Le même syndicat qui se considère comme le seul représentant des travailleurs de la poste avait manifesté, à travers des sorties médiatiques, sa non-reconnaissance de certaines parties en faisant allusion au Front national pour la protection des droits et de la dignité du travailleur de la poste. En signe de solidarité avec leur collègue suspendu de ses fonctions, les postiers ont manifesté, le 16 juillet dernier, devant l'unité postale d'Alger-Est.