Le centre hospitalo-universitaire de la ville de Tizi Ouzou a abrité ces deux derniers jours les 15es journées médicochirurgicales. D'éminents professeurs et docteurs, venus de plusieurs centres hospitaliers du pays, notamment du CHU de Beni Messous, de l'hôpital de Kouba et de Blida, ont pris part à cette manifestation scientifique. Plusieurs communications ont été présentées à l'instar de celles données par les professeurs Zemerli, Boubrite, Tahmi, et les docteurs Djenane, Taleb pour ne citer que ces derniers. De même, des tables rondes ont été animées sur des sujets intéressant la communauté scientifique médicale.Les quatre principaux thèmes abordés se rapportent à la luxation congénitale de la hanche, le cancer du sein, les cancers de la vessie et la chirurgie nasale endoscopique. Des communications libres ont été également présentées sur diverses maladies et leur prophylaxie. Parmi les maladies qui ont été largement évoquées, le cancer. Cette maladie fait des ravages au sein de notre société ces dernières années. Elle ne cesse de progresser et d'interpeller les autorités à prendre les mesures adéquates pour dépister et traiter les cas de manière précoce de façon à garantir la rémission aux malades. Evolution inquiétante La Kabylie est la région la plus touchée du pays, selon les études réalisées par les chercheurs. A elle seule, dit-on, elle enregistre entre 1000 et 1500 cas chaque année, un chiffre record par rapport aux autres régions. Le cancer du sein chez la femme, est le plus répandu pour cette catégorie de malades. Une moyenne de 120 nouveaux cas sont signalés chaque année en Kabylie. Pour en savoir plus sur le dispositif de lutte pris par le secteur de la santé contre cette maladie fatale, nous avons approché le professeur Ferhat, professeur en oncologie, unité de Baloua qui a expliqué que tous les moyens matériels sont disponibles au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, qui ne manque ni d'équipements ni d'infrastructures. D'après ses dires, les malades n'ont plus à se déplacer sur Alger pour se soigner puisque un centre spécialisé en la matière existe à Tizi Ouzou et que d'éminents professeurs assurent son fonctionnement. Cependant, il notera que parfois les moyens humains font défaut, surtout en ce qui concerne la formation paramédicale qui ne répond guère aux besoins actuels. Il ajoutera, en effet, que les femmes qui sont atteintes de la maladie du cancer du sein ne se font pas soigner très souvent à temps, pour diverses raisons. D'ailleurs, il exhortera toutes les femmes âgées de plus de 20 ans, même si elles sont en bonne santé et ne souffrant d'aucune maladie ni ne ressentant une quelconque douleur, de se faire ausculter et de subir des examens médicaux. Selon le professeur Ferhat, les symptômes du cancer de sein ne se manifestent qu'une fois qu'ils ont atteint une étape très grave. Les frais liés à ce genre de consultations, chez un spécialiste, ne coûtent pas vraiment grand-chose. Alors, comme dit l'adage, mieux vaut prévenir que guérir.