Un groupe de savants et uléma salafistes dans le Maghreb arabe islamique a appelé "ses frères du GSPC, branche d'El Qaïda au Maghreb islamique (Baqmi, Abou Mosaâb Abd el Ouadoud, Abou Zeid et Abou El Abbas Khaled Ben Mokhtar" à libérer l'otage britannique Edwen Dyer et une ressortissante suisse, retenus en otages depuis plus de 4 mois. Cet appel fait suite à la menace d'exécution d'Edwen Dyer, brandie par ces derniers, si Londres ne libère pas Abou Qatada, "mufti de l'ex-GIA". Dans un communiqué rendu public, ce groupe exhorte les ravisseurs "à libérer les otages et à leur réserver un bon traitement" car "le maintien en otage des étrangers innocents ne travaille pas pour l'Islam, mais ternit son image ainsi que celle de tous les musulmans dans le monde". Les rédacteurs du communiqué s'interrogent également sur les agissements du "frère Abdelmalek Droukdel qui menace de liquider l'otage britannique alors que ses émirs ont quitté le GIA, car ce dernier a massacré des enfants, des femmes et des vieux". Les rédacteurs du communiqué ont par ailleurs rappelé, pour convaincre "leurs frères", s'adressant à Abou Mosaâb Abd El Ouadoud, que "la monnaie d'échange", Abou Qatada, prononçait des fetwas dans la revue El Ansar paraissant à Londres, alors porte-parole du GIA à l'étranger, lui qui était mufti de Djamel Zitouni et Antar Zouabri, responsables de l'effusion du sang d'enfants et de femmes dans des massacres horribles (Bentalha). S'appuyant sur des versets du Saint Coran et des hadiths, le groupe rappelle aux ravisseurs que l'Islam "protège tous ceux qui rentrent dans le pays de l'Islam" et, ont-ils considéré, "notre appel s'inscrit dans le cadre des décisions des chouyoukhs tel Al Albani." Pour rappel, dans un communiqué en date du 20 mai, les ravisseurs des deux otages européens ont annoncé qu'ils repoussaient de 15 jours l'ultimatum de tuer l'otage britannique Edwen Dyer qu'ils détenaient depuis la mi-janvier. Ce nouveau délai offre aux autorités britanniques "la dernière chance", est-il noté dans le même communiqué.