Le Français jouera son poste lors de la double confrontation face à la Tanzanie en novembre prochain.Le sélectionneur national Christian Gourcuff n'oubliera pas de sitôt ses deux premières sorties dans le temple du football national, le 5-Juillet, où il en a eu pour son grade lors des deux matches amicaux contre la Guinée et le Sénégal. Même si l'EN s'est imposée devant une bonne sélection sénégalaise, Gourcuff n'a pas été épargné par les inconditionnels d'El-Khedra, qui l'ont traîné dans la boue, en réclamant son départ et en scandant le nom de son prédécesseur, Vahid Halilhodzic. Touché dans son amour-propre, le Breton crie à la manipulation et accuse ouvertement les médias de remonter le public contre lui. Il annonce même son départ le mois prochain en cas d'une élimination précoce dans les qualifications pour le Mondial 2018 qui constitue son principal objectif. «Je découvre un autre pays, un autre environnement, où la sérénité est difficile. Il ne faut pas s'étonner que les joueurs soient excités et que tout le monde soit nerveux. Si on avait gagné contre la Guinée, il n'y aurait pas autant de bruit. L'arbitre nous a privés d'un second but valable qui aurait pu changer la donne. L'EN et le football algérien ont, en tout cas, besoin de sérénité. Moi, je serai peut-être ailleurs dans un mois où on aura une échéance décisive. Mon avenir est lié aux deux matches contre la Tanzanie. Si on ne passe pas au prochain tour des éliminatoires du Mondial 2018, je m'en irai», a déclaré Gourcuff, mardi soir, à l'issue du match contre le Sénégal que les Verts ont gagné au forceps, grâce à un éclair de leur maestro, Yacine Brahimi, dans les dix dernières minutes de jeu. «La qualification au Mondial passe par ces deux matches contre la Tanzanie. Aujourd'hui, il n'y a pas de matches faciles en Afrique surtout en déplacement, mais on a suffisamment de moyens pour passer évidemment au dernier tour. On ne doit pas avoir peur de ces deux matches, mais ce ne sera pas facile», ajoute le driver des Verts, qui espère récupérer ses blessés dont l'absence s'est fait ressentir lors de ces deux matches amicaux d'octobre. «Tactiquement, c'était parfait contre le Sénégal» «Plus de la moitié de l'équipe était sur la touche ce mois-ci. On a remanié la défense où Medjani était le seul rescapé. Halliche, Mandi et Zeffane n'étaient pas là, sans oublier Bentaleb et Ghoulam qui n'a pas joué contre le Sénégal. J'espère qu'ils seront disponibles et opérationnels le mois prochain», soulignait le Breton, très satisfait des remplaçants alignés face aux Lions de la Téranga. «Je suis content de la prestation de Ziti qui a eu une première mi-temps difficile et une deuxième très courageuse, au même titre que Belkaroui en première mi-temps, avant de sortir pour blessure, probablement une fracture au pied. Ce sont des garçons sérieux et appliqués qui se sont mis au service de l'équipe», précisait le sélectionneur national, satisfait aussi du rendement de son équipe face au Sénégal. «Je suis très content de la prestation de l'équipe et satisfait de ce qu'ont fait les joueurs. Sur le plan du jeu, on a abordé ce match avec beaucoup de concentration et d'agressivité. Tactiquement, on a vu beaucoup plus d'application et de rythme. Dans l'organisation, c'était parfait, mais il y a toujours ce souci de la première relance qui est déficiente, ce qui ne nous permet pas de contrôler un match complètement. Globalement, les joueurs ont répondu présents. Ils ont eu une réaction d'amour propre, de solidarité. La victoire contre le Sénégal ce n'est pas négligeable. On a battu une très bonne équipe sénégalaise et on a fait une excellente dernière demi-heure contre la Guinée. On n'est pas les champions d'Afrique, après cette victoire contre le Sénégal, ni les plus nuls après la défaite contre la Guinée», a conclu Gourcuff, de plus en plus sous pression.