La visite à Alger de la ministre française de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem, a été l'occasion pour les deux pays de resserrer les liens en matière de coopération universitaire. La ministre française a procédé avec son homologue algérien, Tahar Hadjar, au lancement de la plateforme France Alumni Algérie, un dispositif visant à resserrer les liens entre les anciens étudiants algériens ayant poursuivi leurs études dans les universités françaises. «La plateforme a pour but de réunir les anciens étudiants algériens qui ont fait une partie de leurs études en France pour que les liens qui ont été créés soient préservés au fil des années parce que la vie d'un ancien élève ne se résume pas à son parcours académique», a déclaré Mme Vallaud-Belkacem. Et de souligner, dans le même sillage, que «ce réseau se présente à la fois comme un réseau professionnel et comme un réseau social». Des entreprises en quête de compétences manifestent leur intérêt pour ce réseau, selon la ministre qui cite à titre d'exemple l'entreprise Renault-Algérie. «Renault-Algérie vient de rejoindre le réseau France Alumni Algérie et qu'elle souhaite mettre en valeur, dans sa politique de recrutement, le retour des compétences des jeunes diplômés algériens de l'enseignement supérieur français», a-t-elle annoncé. Evoquant la stratégie de coopération et les conditions d'accueil réservées aux étudiants étrangers, l'invitée de l'Algérie indiqué que «l'Algérie a une place particulière», citant des programmes boursiers qui permettent, explique-t-elle, à des étudiants algériens de poursuivre des études en France. Pour sa part, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a témoigné de son expérience personnelle en sa qualité d'ancien étudiant à la Sorbonne. Renforcer et poursuivre la coopération existant déjà entre les deux pays dans le domaine de l'enseignement supérieur et la recherche est le souhait formulé par les deux responsables. «Nous avons évoqué les différentes réformes conduites en France dans le domaine de l'enseignement supérieur et nous souhaitons continuer à travailler ensemble dans ce domaine», a souligné Mme Vallaud-Belkacem à l'issue de son entretien avec M. Hadjar. La ministre française a expliqué que «beaucoup de sujets» liés à la coopération dans ce domaine ont été évoqués lors cette encontre, notamment en ce qui concerne les accords signés entre les universités des deux pays et dont le nombre a atteint «plus de 800», ainsi que «des bourses et des programmes de mobilité des étudiants». «Nous avons également abordé tout ce que la France a mis en place pour l'accueil des étudiants étrangers dont 22 000 Algériens», a-t-elle relevé. M. Hadjar a mis en avant les «résultats satisfaisants» accomplis en matière de coopération algéro-française, citant plus particulièrement le nombre atteint dans l'échange d'enseignants avec 13 000 professeurs pour l'Algérie et 4000 pour la France. Le ministre algérien a aussi relevé le «bon accueil» des étudiants algériens et les «facilitations» accordées par les autorités françaises dans ce sens. Il a fait savoir que les discussions ont porté aussi sur les réformes engagées dans le secteur de l'enseignement, faisant ressortir de nombreuses «ressemblances» entre les deux pays dans ce domaine. «Nous allons bénéficier réciproquement de nos expériences, le but final étant d'améliorer le niveau de l'enseignement dans nos deux pays», a-t-il ajouté.