L'USM Alger a raté la première finale africaine de son histoire et compromis sérieusement ses chances de glaner un premier sacre continental. En concédant sa première défaite à domicile dans cette ligue des champions, l'USMA voit son rêve de succéder à l'ES Sétif sur le toit de l'Afrique s'éloigner. Rien n'a marché pour les Rouge et Noir, samedi soir dans leur antre fétiche de Bologhine, plein comme un œuf. Les supporters usmistes et tous les amoureux de la balle ronde en Algérie sont restés sur leur faim. Ils étaient même choqués par la piètre prestation des protégés de Miloud Hamdi, transparents sur le terrain. C'était leur plus mauvais match depuis l'entame de cette aventure africaine. Ils ont tellement voulu bien faire qu'ils sont passés complètement à côté de la plaque face à un adversaire qui ne s'attendait guère à un tel cadeau. Le premier but des Congolais, un but somptueux venu d'ailleurs, leur a davantage compliqué la tâche. Les camarades de Nacereddine Khoualed, qui a finalement joué sans protège-nez, étaient même incapables de tirer profit de leur supériorité numérique en seconde période, après l'expulsion du buteur zambien du TPM, Rainford Kabala juste avant la pause citron, pour avoir giflé Hocine El-Orfi, expulsé à son tour à la 66' pour avoir touché le cuir de la main dans la surface de réparation, provoquant ainsi un penalty stoppé fort heureusement par Mohamed Lamine Zemmamouche. Ce dernier a sauvé son équipe d'une lourde défaite, d'une bérézina, en effectuant quatre autres arrêts décisifs dans cette finale aller de la C1 africaine, parfaitement maîtrisée par les poulains de Patrice Carteron, bien en place, mieux en jambes et plus concentrés sur leur sujet. Zemma limite les dégâts L'on pensait que les Corbeaux allaient souffrir de la pression du bruyant public usmiste, mais c'est le contraire qui s'est produit. Ce sont les joueurs de l'USMA qui ont été inhibés et déconcentrés par cette pression qui a pesé lourd sur leurs épaules. Même les choix de leur jeune coach n'ont pas fait l'unanimité. Hamdi a essuyé ses premières critiques depuis son intronisation à la barre technique de la formation de Soustara. On lui reprochait notamment la titularisation du milieu offensif, Kaddour Beldjilali, et du défenseur central, Chakib Mazari, qui relevaient de blessures. Beldjilali n'était que l'ombre de lui-même durant les 45 minutes qu'il a passées sur le terrain, alors que Mazari était dépassé par les événements avant qu'il ne rechute et qu'il ne cède sa place à Chafai, privant ainsi son coach d'un changement supplémentaire sur le plan offensif. Heureusement que Seguer a sauvé l'honneur en fin de partie en marquant ce but qui laisse un peu d'espoir aux Rouge et Noir avant la rude bataille de Lubumbashi le 8 novembre prochain à 15h30. Tout le monde s'accorde à dire que la consécration relève du miracle pour les Usmistes qui doivent se libérer et tout donner pour ne pas avoir de regrets.