Le président de la République sahraouie exprime son accord avec le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon qui a lancé un appel à «de nouvelles négociations» entre le Front Polisario et le Maroc. Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, salue l'appel de Ban Ki-moon à «de véritables négociations» entre le Front Polisario et le Maroc qui doivent être lancées dans les prochains mois et devant aboutir à l'autodétermination du peuple sahraoui. Mohamed Abdelaziz a indiqué que «la déclaration du secrétaire général de l'ONU conforte les postulats historiques et juridiques qui sous-tendent la cause sahraouie, en ce que le Sahara occidental n'est pas un territoire marocain et que son statut final est étroitement lié à la décolonisation à travers l'exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance». Le roi du Maroc, Mohammed VI, a provoqué l'«escalade» en se déplaçant aux territoires sahraouis occupés, en contradiction avec le droit international puisque ces territoires ne sont pas reconnus comme faisant partie du Maroc. Le déplacement du roi du Maroc ne va pas dans le sens du règlement du dossier sahraoui tel que recommandé par la communauté internationale. Le président sahraoui a qualifié ce déplacement du roi de «fuite en avant face aux échecs, au rejet par la communauté internationale de cautionner l'occupation, et devant la résistance sans précédent du peuple sahraoui et son refus d'abandonner 40 ans durant. Le secrétaire général de l'ONU avait appelé mercredi à New York au lancement de vraies négociations dans les prochains mois entre le Front Polisario et le Maroc afin de parvenir à une solution permettant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, est-il rappelé. «J'appelle instamment toutes les parties dans la région et au sein de la communauté internationale la plus large de tirer profit des efforts intensifs (menés) par mon envoyé personnel (Christopher Ross) pour faciliter le lancement de vraies négociations dans les prochains mois», a déclaré Ban Ki-moon. Le gouvernement sahraoui avait exhorté les Nations unies à assumer ses responsabilités et exercer les pressions nécessaires contre le Royaume du Maroc, afin de parachever la décolonisation du Sahara occidental et appelé à l'application des exigences du droit international et du droit international humanitaire, pour mettre fin au pillage illicite par le Maroc des ressources naturelles du Sahara occidental, assurer une protection pour les Sahraouis de l'oppression marocaine à travers l'élargissement des prérogatives de la Minurso à la protection et du suivi de la situation des droits de l'homme et accélérer la libération des prisonniers politiques sahraouis, à leur tête le groupe de Gdeim Izik. L'UE préoccupée Le Haut Représentant de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a réagi à cette «escalade» et exprimé sa «préoccupation» concernant la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, réitérant le soutien de l'UE à une solution «juste» garantissant le droit du peuple sahraoui à «l'autodétermination», a indiqué une dépêche publiée par Europa Press. «L'UE soutient les efforts du secrétaire général des Nations unies pour parvenir à un règlement juste, durable et mutuellement acceptable par les deux parties en conflit (Front Polisario), prévoyant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d'accords conformes avec les principes et objectifs de la Charte des Nations unies», a déclaré le chef de la diplomatie européenne dans une réponse à l'eurodéputé Paloma Lopez. Les représentants du parti espagnol Podemos au Parlement européen ont exhorté Mogherini à des actions concrètes de l'Union européenne «dès que possible pour relancer les négociations» entre le Front Polisario et le Maroc pour régler «le statut final du territoire sahraoui» et mettre fin à l'occupation marocaine, est-il rapporté par des médias. Ils ont également appelé l'UE à nommer un envoyé spécial pour le Sahara occidental, selon l'agence de presse sahraouie.