Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a reçu, hier à Alger, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour le Sahara occidental, Christopher Ross, rapporte l'APS. Ce dernier était en visite de travail dans les camps de réfugiés sahraouis, la semaine passée, la deuxième depuis début 2015 après celle effectuée en février dernier. Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU s'apprête à tenir en avril prochain sur la question du Sahara occidental. A cette occasion, Abdelkader Messahel a rappelé la position constante de l'Algérie de soutien au principe de l'autodétermination des peuples à travers l'organisation d'un référendum. Il a plaidé en faveur d'«une sérieuse prise en charge des problématiques liées aux droits de l'homme et à l'exploitation illégale des ressources naturelles du territoire du Sahara occidental». Comme il a évoqué les dernières déclarations et communiqués de l'Union européenne (UE), du Parlement européen et du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine qui mettent en exergue le principe de la mise en oeuvre «diligente» des résolutions pertinentes de l'ONU et du Conseil de sécurité. Ainsi, il a rappelé le rôle «central» et la responsabilité «première» de l'ONU dans le parachèvement du processus de décolonisation de ce territoire inscrit sur la liste des territoires non autonome de l'ONU. Dans cet esprit, il a souligné que l'Algérie «continuera à apporter son appui» aux efforts de l'ONU et du représentant personnel du secrétaire général. Vendredi dernier, le coordinateur de la délégation sahraouie avec la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), M'hamed Kheddad, a appelé les Nations unies à assumer leur responsabilité en obligeant «la partie récalcitrante», le Maroc, à respecter le processus de décolonisation au Sahara occidental conformément à la légalité internationale. «Nous dire, aujourd'hui, qu'un appel téléphonique entre le secrétaire général de l'ONU et le roi du Maroc est plus important que les résolutions du Conseil de sécurité est scandaleux. Le Sahara occidental n'acceptera pas d'aller dans ce sens» à l'occasion de la visite de l'envoyé personnel du SG de l'ONU, Christopher Ross, dans les camps des réfugiés sahraouis. Il a estimé que l'envoyé de Ban Ki-moon «œuvre dans le sens de la reprise du processus des négociations» entre le Front Polisario et le Maroc, qui devrait intervenir au mois de mai prochain. Rappelant que le secrétaire général de l'ONU a réclamé en 2014 une «date butoir» pour la reprise des négociations, le responsable sahraoui a soutenu que «les tergiversations ne peuvent pas continuer de la sorte», estimant que le Maroc «bloque totalement le processus des négociations». Il a indiqué que l'envoyé spécial onusien «connaît très bien la genèse du conflit» et qu'«il est animé d'un sentiment de respect des résolutions de l'ONU». Comme il a observé que les Sahraouis attendent un «signal fort» de la part de l'ONU pour «débloquer la situation».