Les cinquante salariés de l'Entreprise de préfabrication légère et d'aluminium, (EPLA), unité de Béjaïa, ont observé, hier, une journée de grève pour dénoncer, entre autres, le retard enregistré dans le virement de leurs salaires du mois d'octobre. Une semaine de retard a suffi pour susciter l'ire de ces travailleurs qui s'indignent aussi contre «le marasme» qui règne au sein de cette unité de production. «Normalement, nos mensualités sont virées le 30 de chaque mois. Toutefois, cela fait une semaine que le virement de nos salaires du mois d'octobre n'a pas été fait», regrette N. Bouïche, représentant des grévistes. Ces derniers ont, par ailleurs, soulevé plusieurs autres revendications socioprofessionnelles, dont une prise en charge concrète de la part de la direction générale du groupe OLA auquel est rattachée cette filiale. «Nous réclamons le recrutement de nouveaux ouvriers pour remplacer ceux qui sont partis en retraite. Autrefois, nous étions quelque 300 salariés, et nous nous retrouvons aujourd'hui une cinquantaine de travailleurs, dont 20 seulement sont permanents», a indiqué la même source. En outre, les salariés de l'EPLA de Béjaïa, autrefois fleuron national de l'industrie aluminium, réclament la relance des projets dont a bénéficié cette unité, la réorganisation et la restructuration des services existants, ainsi que l'application juste et équitable de la convention collective, notamment en matière d'investissement et d'harmonisation des salaires. Réagissant à ce mouvement de grève, le P-DG de l'entreprise a imputé ce retard dans le versement des salaires de ses travailleurs au non recouvrement des créances de cette unité. Il a affirmé, par ailleurs, que cette situation concerne aussi les autres filiales de l'OLA, à savoir les unités d'Alger et d'Oran. Ce responsable a assuré néanmoins que ce problème sera réglé dans quelques jours seulement.