Un plan de charge de 140 milliards de centimes est attribué par la PDG du groupe OLA à l'unité de Béjaïa, avec un engagement des représentants de respecter à la fois les délais et de veiller à la qualité. Les travailleurs de l'Entreprise de préfabrication légère d'aluminium (EPLA) de Béjaïa ont fini par convaincre le PDG du groupe OLA. Après deux débrayages d'une journée chacun pour réclamer, pour rappel, la relance de l'activité de leur unité, naguère fleuron de l'industrie aluminium, des investissements et l'harmonisation des salaires, etc., ils ont réussi à obtenir gain de cause auprès du premier responsable du Groupe. En effet, le PDG, Saâd-Eddine Adjerid, a convié, le 16 février dernier, les cadres de l'unité de Béjaïa – tout l'encadrement a suivi le mot d'ordre de grève – afin d'exposer le problème devant la PDG de l'Epla et comprendre, par la même, les motifs exacts ayant amené les salariés à quitter volontairement leurs postes de travail et à menacer de durcir le mouvement si aucune suite n'est réservée à leur débrayage. Pour rappel, depuis le 26 septembre 2013, les travailleurs de l'unité refusaient le transfert d'un outil de production à Alger et les salariés de Béjaïa sont devenus persona non grata. La direction générale a systématiquement exclu l'unité de Béjaïa de son plan de charge ; les équipements, achetés à coup de dizaines de milliards de centimes, étaient à l'abandon. Pis encore, en matière de salaires, la disparité était criante selon que l'on soit employé à l'unité de Béjaïa, Alger ou Sétif. Ainsi, après un large débat, il a été décidé la relance et la redynamisation de l'activité de l'unité de Béjaïa en mettant notamment à sa disposition les moyens nécessaires. Un plan de charge de 140 milliards de centimes, proposé par une société à Adrar, est attribué, séance tenante, par la présidente-directrice générale à l'unité de Béjaïa, avec un engagement des représentants à respecter à la fois les délais et de veiller à la qualité. Il a été décidé, dans la foulée, d'affecter un montant de la créance, détenue sur OLA, soit 12 milliards de centimes, à l'unité de Béjaïa. Les représentants de Béjaïa sont invités, en témoigne le PV de réunion, à mobiliser tous les moyens nécessaires pour assurer le recouvrement des créances, notamment celles détenues auprès de clients privés, si nécessaire, en recourant aux voies réglementaires. La direction de l'unité de Béjaïa est autorisée, par ailleurs, à utiliser le matériel des autres unités et à recruter du personnel qualifié dans le cadre expressément du projet qu'on vient de leur attribuer. Dernier point, discuté et particulièrement attendu par tout le personnel, l'harmonisation des salaires. Sur ce point précis, il a été décidé de présenter, dans les plus brefs délais, un travail dans ce sens par l'unité de Béjaïa en collaboration avec la direction des ressources humaines du siège et d'exécuter l'alignement des salaires pour l'ensemble des travailleurs tout en respectant la convention collective en vigueur à l'entreprise. En contrepartie, les délégués des travailleurs se sont engagés, pour leur part, à faire sur site un travail de sensibilisation de sorte à reprendre le travail, de ne pas recourir aux arrêts de travail et à instaurer un climat social serein en privilégiant le dialogue constructif. M. O.