Comment se déroule la préparation de nos athlètes pour les Jeux olympiques de 2016? Elle se déroule normalement. Nous faisons tout ce qui est en nos moyens pour apporter aide et soutien aux Fédérations sportives dans ce but. Ces Fédérations ont arrêté, depuis un bon moment, leur projet olympique, et entamé les phases qualificatives en prévision de ces jeux. Le MJS et le COA sont là pour les épauler. De quelle manière ? Ceci est matérialisé à travers les programmes d'excellence sportive que les fédérations ont réalisés avec toute l'expertise nécessaire pour ce genre de mission. Les résultats que nos athlètes ont enregistré depuis les jeux Méditerranéens de Mersin en Turquie en 2013 jusqu'aux Jeux Africains de Brazzaville au Congo en 2015, sans oublier les bons résultats concrétisés lors des différents championnats régionaux, continentaux et mondiaux sont le reflet d'un travail intensif et soutenu des Fédérations sportives nationales. Toutefois, cela reste en deçà des rythmes soutenus à mettre en œuvre dans la préparation des JO. Comment ce bilan est-il perçu au niveau du COA? Au niveau du COA, il y a une stratégie d'adaptation de la politique de haut niveau sportif engagée depuis deux ans, en prenant comme référence le bilan des Jeux olympiques de Londres de 2012. L'ambition olympique du COA vise à se placer durablement dans le Top 50 olympique et dans le Top 5 des pays africains. Nous avons, pour cela, énoncé quelques principes d'action simples et clairs parmi lesquels le projet de performance qui doit concerner une élite clairement identifiée. Plusieurs de nos Fédérations ont, d'ores et déjà, durci les quotas de sélection de leurs sportifs. C'est le seul moyen d'identifier les athlètes en mesure de s'engager dans un projet de performance avec des chances réelles de réussir. Quelles mesures allez-vous prendre pour mener à bien cette mission ? Il s'agit d'une ambition collective et non pas circonscrite à un seul sport. Ces mesures, vous les connaissez, elles passent par la mise en place d'un calendrier de préparation optimal pour nos athlètes en quête de qualification ou pour affermir leur participation. En fait, la performance n'est pas le fruit du hasard... C'est exact. Elle s'obtient au prix d'efforts soutenus et de sacrifices. J'en ai discuté avec certains acteurs du mouvement sportif et surtout ceux versés dans le haut niveau. Il est essentiel d'optimiser les dispositifs et les structures qui organisent le sport de haut niveau. La performance sportive ne tombe pas du ciel. Elle se travaille et nécessite la prise en compte de tous les facteurs qui la composent mais aussi de l'environnement du sportif. Que pouvez-vous nous dire des mécanismes entre le MJS, le COA et les fédérations ? Ils sont effectifs. Tout ce qui se réalise au niveau du COA et des Fédérations se fait avec l'approbation et le concours du ministère de la Jeunesse et des Sports. Les Jeux de Rio sont proches. Cette entente agit dans le sens des intérêts de nos athlètes et du sport algérien. Des rencontres regroupant les trois entités vont être programmées tous les 45 jours. Nous souhaitons que les responsables des Fédérations, les experts du Comité olympique algérien ainsi que ceux du ministère de la Jeunesse et des Sports se rencontrent en un même lieu, au COA ou ailleurs, pour accompagner le projet olympique. Quant à la commission de préparation olympique, elle devrait s'installer à Souidania avec une équipe mixte composée d'experts du MJS, du COA et des Fédérations sportives nationales. D'un point de vue financier, comment sera prise en charge cette préparation ? Il ne fait aucun doute que le MJS et le COA seront là pour soutenir financièrement les athlètes engagés dans une qualification pour les Jeux de Rio. Le ministre de la Jeunesse et des Sports vient de confirmer que son appui sera total en direction de ces sportifs. Je crois qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter des moyens qui seront dégagés à cet effet.