L'objectif du président du comité olympique, en arrivant au pouvoir, était de (dé) régionaliser et de démocratiser, de vulgariser le sport en Algérie. Au fil de son mandat, le bureau exécutif du Comité olympique peut difficilement prétendre avoir atteint cet objectif. Si le programme du COA s'inscrit sous le sceau de la consolidation des acquis avec les objectifs que sont l'unité, la cohésion du monde sportif et surtout les performances sportives, celui du MJS se veut aussi ambitieux, identifié sous différents axes. Il s'agit d'une réhabilitation de l'image de marque du sport algérien sur le plan national, régional, continental et international, de même qu'une restructuration de la gestion administrative et financière des structures sportives. Le Comité olympique algérien propose un programme qui s'articule autour de deux orientations majeures. Concevoir et mettre en œuvre des programmes de développement de notre sport et affirmer la place et le rôle du comité national olympique dans l'environnement sportif algérien. Les fédérations algériennes seront soutenues par une réforme et une modernisation de l'administration du comité. Tel est le credo des instances gérantes, garantes et ayant en charge le développement du sport algérien. Un sport à l'agonie. Le plus grand mal du sport algérien réside dans le fait que les ministres qui se sont succédé à la tête de cette instance, à quelque gouvernement qu'il appartienne, ont souvent été prisonniers de certains, cadres et des lobbies qui proviennent de certaines fédérations. Ayant dirigé les ministères, les fédérations et le comité olympique pendant des années, l'amère constat durant leur mandat, est que très peu de cadres de ces instances et structures sportives, comprennent le sport de haut niveau. Le ministre ou le président du COA ou de la fédération, ne peut pas compter sur des fonctionnaires mais doit savoir s'entourer de gens compétents en dehors du milieu. La réussite d'un ministère est à ce prix ! Il faut dire que pour la prochaine olympiade qui court de 2013 à 2016, certains grands chantiers ont été annoncés. Ce sont notamment le Centre national de préparation des équipes nationales de Souidania qui s'étalent sur 18 hectares. Une série de huit pavillons individuels pour sportifs de haut niveau rayonnent autour du restaurant en signifiant leur appartenance à l'ensemble malgré leur éclatement. La salle omnisport, de par son volume imposant a été rejetée vers le fond de la parcelle en pente descendante, et le reste du site est consacré aux terrains de sport, au parcours de santé et aux zones boisées. Tout comme les autres centres pour élite à Tamanrasset, où il existe des hommes pétris d'expérience en ce qui concerne la gestion des associations sportives, les observateurs de la scène sportive du reste quand même dubitatifs. Et pour cause, tous les hommes qui se sont succédé à la tête des instances sportives algérienne, n'ont abreuvé le peuple et les sportifs que de promesses. Des fonctions à en croire les férus du sport, qui font que le président du COA soit toujours parti avec un parti sans montrer à quel parti il appartient. Et négligeant par conséquent le mouvement olympique algérien. Toutefois, il va sans dire que ce nouveau mandat à lui confier apporte quelques lueurs d'espoir pour bon nombre de sportifs. Il y a en tous les cas, le ministère de la Jeunesse et des Sports qui a le pouvoir de donner l'argent, il y a les fédérations sportives qui gèrent de près et directement les athlètes et il y a, bien sûr, le COA qui coordonne. Ce dernier a-t-il le pouvoir et la qualité de préparer les Jeux Olympiques? Et ça doit être ce comité qui chapeaute les sports qui intervient dans ce dossier. Malheureusement, cette instance protocolaire n'a pas de poids sportif. Et ça ne va pas changer de sitôt. A bon entendeur …
L'Ecole nationale des sports olympiques (ENSO) (Horizons 2020) «Hisser nos élites sportives au diapason du sport mondial. Le président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, a estimé à Sétif, qu'il «est temps d'améliorer le niveau des athlètes algériens et hisser l'Algérie au diapason du sport mondial». Animant une conférence de presse, en marge de l'ouverture à l'Ecole nationale des sports olympiques (Enso) , du 1er camp national de préparation des jeunes athlètes baptisé «Horizons 2020», M. Berraf a souligné qu'il est aujourd'hui impératif de préparer des compétences sportives montantes capables de représenter l'Algérie aux prochaines manifestations sportives. Accompagné du directeur général des sports au ministère de la Jeunesse et des Sports, M. Mokhtar Boudina, le responsable olympique a indiqué que le message du gouvernement concernant l'amélioration du niveau des athlètes était «clair» et le COA «œuvrera à atteindre cet objectif». Soulignant le rôle important assumé par l'Enso, Berraf a affirmé que l'Algérie possède les moyens et les infrastructures lui permettant d'occuper une place «honorable» sur la scène sportive internationale à la mesure de sa position de choix sur le continent africain. Il a en outre estimé que cet objectif ne peut être atteint qu'avec le travail persévérant, la volonté, l'esprit sportif et la mise en place d'un environnement compétitif, favorable à la préparation des champions de demain à l'instar, a-t-il cité, de Abderrahmane Hammad, Aissa Djabir Saïd-Guerni, présents à la conférence. Pour le président du COA, ce 1er camp de préparation des athlètes qui réunit 260 sportifs devra permettra la découverte de jeunes talents prometteurs par les 14 fédérations présentes. Le COA leur «offrira l'encadrement et la formation nécessaires qui leur permettent de bien représenter le pays». Relevant l'importance de la préparation des sportifs d'élite nécessaire pour «cesser d'importer des athlètes de l'étranger». Le même intervenant a plaidé pour «une plus grande coordination entre les différents acteurs» de façon à surmonter les entraves et instaurer un climat professionnel favorable pour les jeunes champions et le développement de leurs potentialités. Ce camp de préparation qui se poursuivra jusqu'au 5 septembre, prévoit l'organisation de tournois et compétitions, dans 14 disciplines et la tenue de rencontres avec les jeunes athlètes participants qui débattent de la préparation des sportifs et développent l'esprit de groupe. Une cinquantaine de formateurs venus de l'intérieur et de l'extérieur du pays encadrent les 260 athlètes âgés entre 14 et 17 ans participant à ce regroupement sportif initié par le ministère de la Jeunesse et des Sports et le COA, avec le concours des fédérations et la direction de la jeunesse et des sports de Sétif. A.B.