La Russie, accusée de «dopage organisé», a été suspendue provisoirement par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) vendredi, et la question de la présence de ses athlètes aux prochains JO-2016 de Rio en août est désormais posée. Sans surprise, l'IAAF a tranché dans le vif, épilogue logique d'une semaine où le monde de l'athlétisme a été ébranlé comme jamais par les révélations contenues dans le rapport d'une commission d'enquête indépendante de l'Agence mondiale antidopage (AMA), lundi à Genève. Avec 22 voix pour la suspension et 1 seule contre, la sanction est tombée malgré un dernier feu d'artifice de bonnes intentions côté russe, symbolisé par la déclaration du ministre russe des Sports Vitaly Moutko, juste avant le début de la réunion : «Nous sommes prêts à coopérer (avec l'IAAF) pour que notre athlétisme soit aux normes qui nous sont demandées (...) Nous sommes prêts à n'importe quelle mesure», a affirmé M. Moutko. Peine perdue, pour le moment. «Aujourd'hui (vendredi) nous avons discuté de l'échec de l'ARAF (Fédération russe d'athlétisme, ndlr) et avons pris la décision de la suspendre provisoirement, la sanction la plus dure que nous puissions prendre à l'heure actuelle», a expliqué le président de l'IAAF, le Britannique Sebastian Coe, dans un communiqué. «Mais nous avons échangé et nous sommes tombés d'accord sur le fait que c'est tout le système qui a laissé tomber les athlètes, pas simplement en Russie mais partout dans le monde», a souligné lé président de l'IAAF. «Tout cela a été un signal d'alarme honteux, et il est clair que tricher à n'importe quel niveau ne sera pas toléré. Dans cette optique, l'IAAF, l'AMA, les membres des fédérations et les athlètes devons nous regarder en face, regarder nos cultures et nos méthodes afin d'identifier où les échecs existent», poursuit-il.