Deux hommes recherchés par la police française, dans le cadre des attentats de Paris, ont été enregistrés en Grèce comme demandeurs d'asile cette année, a annoncé la police grecque samedi. Les autorités françaises ont demandé à leurs homologues grecs de vérifier le passeport et les empreintes digitales d'un de ces hommes, et les empreintes de l'autre, dont ils pensent qu'ils ont été enregistrés en Grèce, principale porte d'entrée dans l'Union européenne pour les réfugiés notamment syriens, selon le journal belge «La Libre Belgique». Mais une autre source policière a indiqué plus tard qu'il n'y avait pas encore de lien établi entre cette deuxième personne et un migrant enregistré en Grèce, est-il cependant noté dans ce journal. Daech a-t-il envoyé des terroristes parmi les migrants clandestins qui ont pris la destination de l'Europe ? L'enquête sur les attentats de Paris se poursuit. Pas seulement en France mais également en Belgique et en Allemagne. Certains détails de cette enquête ont été communiqués par Le procureur général français François Molins qui a évoqué trois équipes de terroristes qui ont mené «des actions coordonnées». Ils étaient équipés du même type d'arme, et surtout portaient tous des gilets explosifs de même genre, composés de TATP (péroxyde d'azote) et d'un dispositif avec les mêmes piles et boutons-poussoirs. Selon le magistrat cité par le journal français «Le Monde», les terroristes auteurs de l'attaque contre la salle de spectacles du Bataclan ont évoqué la Syrie et l'Irak. De nombreux témoignages de personnes présentes au Bataclan ont fait état de références à François Hollande et à l'engagement militaire de la France en Syrie. L'un des sept terroristes tués, un Français né en 1985, a été identifié grâce à des traces qu'il a laissées dans le carnage du Bataclan, d'après ce média. «Il s'agit d'Ismaël Omar Mostefaï, un homme de 29 ans natif de Courcouronnes, dans l'Essonne, qui vivait ces dernières années dans le quartier de La Madeleine, à Chartres (Eure-et-Loir). Il a été condamné à huit reprises, sans jamais être incarcéré», écrit «Le Monde» qui ajoute qu'il n'avait «jamais été impliqué dans un dossier de filière ou d'association de malfaiteurs terroristes». Selon «Le Monde», il aurait séjourné en Syrie entre l'automne 2013 et le printemps 2014. A son retour, installé à Chartres, il a été observé lors de surveillance d'un petit groupe de salafistes par les services de renseignement. Samedi, en fin de journée, dans le cadre de l'enquête, son frère et son père ont été placés en garde à vue, et leurs domiciles respectifs ont été perquisitionnés à des fins de vérification. Les attentats terroristes de Paris ont fait au moins 129 morts et 320 blessés, dont 99 grièvement.