L'habit traditionnel algérien à travers les siècles et, particulièrement, durant la guerre de Libération nationale, a été ravivé par une exposition, au palais du Méchouar du 15 au 28 courant, organisée par le Centre national d'interprétation du costume traditionnel algérien. Ainsi le haïk tlemcénien, la m'lehfa chaouie, la mlaya constantinoise, tisseghness sahraouie, le burnous, et tant d'autres habits d'hommes, tels la djellaba et le pantalon, sous toutes ses formes et ses particularités régionales, ont été revisités.Les organisateurs de cette initiative culturelle et historique ont appuyé chaque habit par des séquences filmées pour le situer dans son contexte historique, démontrant ainsi que l'habit traditionnel féminin était aussi un moyen de lutte. C'est sous ces mlayas et ces haïks que les femmes transportaient armes, munitions et tracts. A travers cette exposition, c'est tout un repère héroïque et un erétrospective historique de la femme algérienne combattante et résistante qui est mis en évidence à travers le rôle des habits traditionnels dans la lutte pour la libération nationale. A cela, s'ajoute la dimension identitaire de notre patrimoine, riche et diversifié, que les organisateurs de cet événement culturel s'efforcent de préserver, de sauvegarder et valoriser car, selon eux, «c'est tout un pan de notre identité et de notre histoire qui risque de disparaître. Le Centre national d'interprétation du costume traditionnel algérien tente, à travers ces manifestations culturelles et les études anthropologiques, à préserver la mémoire collective du peuple algérien».