Le coup d'envoi d'une exposition sur l'habit traditionnel durant l'époque coloniale, organisée par le centre national d'interprétation du costume traditionnel algérien, a été donné hier. Des costumes de différentes régions du pays y seront exposés, entre autres, haïk, melhfa des Aurès, meherma de Kabylie, djellaba, le burnous... Cette exposition se veut une occasion de dire que la djellaba et le haïk, au-delà de leur fonction vestimentaire traditionnelle, servaient à cacher les armes durant la guerre. Cette exposition mettra en exergue la dimension culturelle de ces tenues, que ce soit à Tlemcen, Alger, en Kabylie ou dans les Aurès. Elle a également pour objectif de faire connaître aux jeunes générations ce patrimoine ancestral et historique. Par ailleurs, il est à rappeler que le centre d'interprétation du costume traditionnel de Tlemcen, inauguré en 2012, est un espace muséographique à vocation didactique qui a pour mission la valorisation de la culture matérielle et immatérielle, liée au costume. Il fournit les clés de la compréhension de ce patrimoine culturel en privilégiant la pluralité du regard anthropologique, historique et artistique. Il s'agit de la première institution muséographique entièrement dédiée aux arts algériens du costume, car Tlemcen est la seule à avoir conservé un système vestimentaire rituel qui perpétue les principaux archétypes du costume algérien comme la chedda de Tlemcen, qui a été classée comme patrimoine de l'humanité par l'Unesco en 2013. En marge de cette exposition, deux conférences seront données. L'une porte sur l'histoire du costume traditionnel algérien, et l'autre sur les tenues des moudjahidine et moudjahidate durant la guerre de Libération nationale, a-t-on souligné.