La ville de Constantine accueillera dès demain le 13e festival Dimajazz qui se tiendra jusqu'au 3 décembre à la salle Ahmed- Bey, avec un double hommage à la Palestine et à l'un des fondateurs de ce festival, celui qui a cru à un rêve de jeunesse, Aziz Djemame. Les deux grands artistes Alpha Blondy et Dee Dee Bridgewater qui sera présent à travers sa fille China, sont à l'affiche de ce festival. Cet édition est très spéciale puisqu'elle puise sa spécificité à travers le festival en question qui a gagné en maturité. Selon les organisateurs, le groupe Akamoon se reproduira encore une fois dans cette ville qu'il a tant aimée par le biais de feu Aziz Djemame, un artiste qui avait immortalisé son nom dans un atelier de formation au jazz en Belgique au profit de jeunes talents algériens. La scène du jazz constantinoise est restée fidèle à son principe, notamment que cette ville fut, pour rappel, décrétée par l'Unesco ville du jazz en 2013, de par sa particularité à offrir au public une musique aux sons divers imprégnés dans les nouveautés, l'expérience et le métissage entre les cultures musicales à travers le monde entier. C'est avec cette formation d'Akamoon, revenue cette fois-ci avec une palette artistique composée de musiciens d'Irak, de Syrie et des Balkans, un projet «Aka-Balkan-Moon/Alefba» qui se révèle à Constantine avec du nouveau sur le plan de la recherche et de fusion qui a été approprié à cette occasion pour la ville de Constantine où de toute manière, on doit s'attendre à un spectacle inédit. Karim Ziad et compères, le français d'origine vietnamienne, Nguyen le, sont de retour, également, vers cette ville. Notons aussi la présence d'un groupe appelé Radiodervishe» hissé à un niveau mondial, composé de musiciens italiens et arabes du moyen-orient. L'ancien batteur Billy Cobham, un musicien qui a fait ses débuts avec le grand Miles Davis sera également présent lors de ce festival exceptionnel. Enfin, le Dima jazz est venu à temps pour faire parler de lui dans un contexte où la ville qui jouit déjà du statut de capitale de la culture arabe n'a pas marqué sa présence dans les médias arabes, une mission que le jazz des constantinois, pour sauver la face, peut le faire comme à l'accoutumée, à l'échelle des médias internationaux.