L'infatigable artiste et comédien radiophonique, puis à l'écran télé, Mohand Ouidir Bouaraba, connu ces dernières années du grand public sous le nom de Da Belaïd, a tiré jeudi sa révérence, après une longue maladie contre laquelle il s'est battu jusqu'au dernier souffle. Natif du village de Sidi Yahia dans la commune de Chemini (Béjaïa), un certain 22 janvier 1947, le jeune Mohand Ouidir a fréquenté l'école coranique de son village natal. Vers l'âge de 8 ans, il quitte le village avec ses parents pour rejoindre Alger où il poursuit ses études et exercer, une fois adulte, plusieurs métiers. Pendant ce temps, son amour pour l'art et la comédie l'a naturellement conduit en 1965 vers la radio aux côtés de Abdelmadjid Bali avec qui il animait une émission pour enfants. Il a ensuite interprété avec brio des rôles dans les pièces théâtrales radiophoniques et télévisuelles : Amek id leslak-is de Zoubir Taâlbi et Don Quichotte de Mohamed Ounis, dans des sketchs à la télévision, avec Ali Abdoun, Mohamed et Saïd Hilmi ainsi que dans les films Douar Echaouia de Djamila Arasse, L'autre face et Binatna laâmar de Moussa Haddad. Pour les moins de 20 ans, l'artiste s'est refait une jeunesse sur la chaîne amazighe TV4 dans Akham n Da Meziane, un téléfilm où il prend justement le nom de Da Belaïd, un nom qui ne l'a plus quitté depuis. S'ensuivent alors Yak nnigha-k, Vou tkourdhach, Ahlil ahlil, Amti tafsous, Les aventures de khalti Mounira, Dar El Bahdja et Habit Netzaouadj. A l'aise dans ses rôles aussi bien en kabyle qu'en arabe dialectal, Zi Mohand Ouidir pour les intimes, a su séduire un public aussi large que varié. Da Belaïd a été inhume hier au cimetière d'El Alia (Alger), en présence de ses fans et des personnalités du monde de l'art et des médias. Adieu l'artiste !