Un communiqué du ministère de l'Intérieur nous apprend que «pour les mineurs, le certificat de résidence n'est plus exigé dans le dossier de demande du passeport, du permis de conduire et de la carte nationale d'identité». En plus de la décision, qui soulage quand même quelque part, on aura remarqué l'effort dans la communication, puisque même les opérateurs de téléphonie mobile ont été mis à contribution de façon à ce que tous les abonnés reçoivent un SMS qui les informe de la nouveauté. Ce n'est pas tous les jours que les Algériens prennent individuellement connaissance de leurs «droits». Tout comme les administrations publiques d'ailleurs, qui ne reçoivent pas toujours les instructions d'application des mesures prises. Des institutions qui continuent à exiger des documents théoriquement supprimés de certains dossiers sont légion et des citoyens qui s'y plient par manque d'information, aussi. Mais on aura également remarqué que s'agissant du permis de conduire, il est difficile d'alléger le dossier pour les… mineurs qui, légalement, n'ont pas le droit au document ! Sauf que régler les problèmes qui n'existent pas, on en a aussi l'habitude. Il arrive même qu'on crée des problèmes parce qu'on s'est rendu compte qu'on a une solution facile à portée de main ! Ou alors on «allège» là où il est question d'aller au bout. On a ainsi «facilité» la délivrance du certificat de nationalité alors qu'on aurait pu tout bonnement le supprimer. A quoi sert un document censé prouver votre nationalité quand vous êtes en possession d'une carte d'identité et d'un passeport algérien ? Désormais, on peut se faire délivrer un extrait de naissance dans sa commune de résidence. Ça «soulage» des déplacements pénibles et parfois coûteux vers son lieu de naissance. Mais quelle est la différence entre l'extrait de naissance 13, l'extrait de naissance 12 et l'extrait de naissance 12S pour que les trois continuent d'être exigés dans certains dossiers ? Il est vrai que les lenteurs bureaucratiques accumulées et entretenues sont d'une telle ampleur qu'on en est à jubiler devant des «mesurettes» en la matière. Le problème est que non seulement elles ne soulagent pas vraiment. Il arrive même que dans la foulée d'un «délestage», on crée de nouvelles lourdeurs, un peu comme par… compensation ! La dernière : pour se faire délivrer un passeport, il est exigé un certificat de travail. C'est inutile, votre carte professionnelle aurait dû suffire, mais désormais, il y a pire. Si vous travaillez dans une entreprise privée, on peut vous demander de déplacer votre… patron pour authentifier la signature sur le certificat de travail. Avant, c'était au citoyen de prouver son «innocence». Maintenant, vous êtes systématiquement suspecté de falsification si… vous ne travaillez pas dans le public. Ahurissant ! Slimane Laouari Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.