30 000 Algériens se sont rendus en Egypte depuis le début de l'année en cours. Contrairement à ce qui a été rapporté dernièrement dans certains médias, les autorités égyptiennes «n'ont pas diminué le nombre de visas octroyés aux Algériens», nous a affirmé hier Omar Ali Abou Eich, ambassadeur d'Egypte en Algérie. «Au moins 350 visas par jour sont délivrés par l'ambassade d'Egypte», nous dira Omar Ali Abou Eich pour appuyer ses dires. Le nombre de demandeurs a augmenté de 105% par rapport à 2014. Selon le diplomate, les rumeurs qui circulent sur une supposée annulation ou blocage de délivrance de visas d'entrée pour les citoyens algériens pour des raisons d'ordre sécuritaire, sont alimentées par «ceux qui sont contre cette relation amicale qui lie les deux pays». Sans nommer ces personnes, l'ambassadeur ajoute que «nul ne peut se permettre de faire des déclarations qui sont à l'opposé du discours entretenu entre les deux gouvernements algérien et égyptien». Il estime, au contraire, que de nombreuses facilitations ont été apportées aux citoyens algériens désireux de se rendre en Egypte que ce soit dans un cadre touristique ou économique. En effet, Omar Ali Abou Eich nous apprends que la durée du traitement des dossiers de visas, fixée avant à un mois, est désormais de 15 jours maximum. Pour les hommes d'affaires, les procédures ne dépassent pas 48 heures. D'autres facilitations accordées aux Algériens est la possibilité de demander un visa de circulation une fois arrivé en Egypte. Autrement dit, dans certains cas particuliers où le demandeur doit se rendre en Egypte avant la fin de la période du traitement de son dossier de visa, il peut bénéficier d'une faveur d'entrée sans visa. «Si la personne ne fait pas l'objet d'une mesure de recherche ou d'un mandat d'arrêt, elle peut demander un visa une fois sur le sol égyptien», explique l'ambassadeur Omar Ali Abou Eich. Il rappellera, par ailleurs, que le 19 novembre les diplomates algériens et égyptiens se sont réunis pour la création d'une commission consulaire commune algéro-égyptienne. «Nous avons enregistré de nombreux mariages mixtes. Nous avons également constaté que des Algériens et des Egyptiens sont de plus en plus intéressés à investir et travailler dans les deux pays. Donc, nous nous sommes entendus sur la création de cette commission pour traiter leur dossier de demande de visa et/ou de carte de séjour», nous précise Omar Ali Abou Eich.