Alors qu'il avait largement été devant au premier tour des régionales en France, le Front national que dirige Marine Le Pen n'a finalement remporté aucune région. Une défaite rendue possible grâce notamment à «un front uni» de l'ensemble des partis de gauche et de droite, quoique des réticences ont été enregistrées par rapport à la «méthode» à suivre pour contrecarrer l'extrême droite. Des jeux de coulisses et des «sacrifices» qui ont tout de même profité à la droite. En effet, selon les premières estimations, le Front national n'a remporté aucune région au second tour des élections régionales, la droite et la gauche gagnant cinq régions chacune. La droite a remporté au moins Paca, Nord-Pas de Calais-Picardie, Grand-Est, Auvergne-Rhône Alpes, et Pays de la Loire. La gauche a gagné au moins en Bretagne, Aquitaine-Limousin-Poitou Charente, Languedoc-Roussillon-Midi Pyrenées, Centre et Bourgogne, selon les estimations des sondeurs. En Normandie, la gauche et la droite étaient au coude à coude selon les estimations de 20 heures tandis que les nationalistes modérés de Gilles Siméoni l'emporteraient en Corse et que les résultats d'Ile-de-France n'étaient pas encore connus. Ce qu'il y a lieu de retenir aussi, c'est la forte mobilisation des Français qui ont voté en grand nombre. A 17 heures, la participation s'élevait à 50,54% en France métropolitaine, une hausse de plus de sept points par rapport à la même heure lors du premier tour le 6 décembre (43,01%). La participation était donc déjà supérieure à celle enregistrée sur l'ensemble de la journée une semaine plus tôt (49,91%), selon les statistiques du ministère de l'Intérieur.