«Les cinq candidats de la wilaya de Béjaïa à l'élection sénatoriale ont tous procédé au dépôt officiel de leur candidature dans les délais impartis – 14 décembre à 16h, ndlr-», avons-nous appris ce soir d'un responsable des services de la Drag. Si pour les candidats issus de partis politiques, leur appartenance partisane est déclinée comme le FFS, le RCD, le FLN et le MPA, il n'en est pas de même pour le seul candidat indépendant dont le nom a été passé sous silence. Le directeur de la réglementation et des affaires générales s'est contenté de rappeler ce matin sur les ondes de Radio Soummam les sigles des formations dont sont issus les candidats sans donner le nom de l'indépendant. Nous avons tenté d'en savoir plus avec ce responsable, mais il est resté injoignable pendant toute la matinée d'hier. Au niveau des services de la Drag, c'est motus et bouche cousue. Telle est l'attitude que se sont imposés vraisemblablement ces services qui auraient reçu entre autres consignes de ne pas dévoiler les noms des candidats. «Nous avons été officiellement instruits de ne pas donner les noms des candidats», nous déclare, sous le sceau de l'anonymat, un cadre de cette direction. Au fait, le candidat indépendant en question n'est autre que Boussaâd Ibaliden, l'actuel maire de la commune d'Ighram, dans la daïra d'Akbou. Cet édile, qui nous a confirmé au téléphone sa candidature, a ajouté qu'il compte «sur les voix des mécontents de l'ensemble des élus locaux de la wilaya» pour se faire élire. Y compris donc dans les rangs de son ancienne formation politique, puisque l'actuel maire d'Ighram s'est fait élire en 2012 à la tête de cette APC sur une liste RCD avant de s'en faire exclure en 2015 par le conseil de discipline de ce parti. Enfin, il convient de souligner que ces cinq candidatures doivent être confirmées par la commission électorale de wilaya qui dispose de deux jours pour ce faire, comme le stipule le décret n° 97-423 du 11 novembre 1997 relatif à l'organisation et au déroulement des élections des membres du Conseil de la nation. En attendant, le collège électoral de la wilaya de Béjaïa, fort de 839 élus, dont 43 siègent à l'assemblée populaire de wilaya, continue à être le centre d'intérêt de l'ensemble des candidats qui n'arrêtent pas de sillonner les 52 communes dans l'espoir de rallier d'éventuels voix à leur «cause». Arab Aïssa