L'association SOS Femmes en détresse estime qu'il est important de reconnaître la paternité de l'enfant né hors mariage, surtout qu'actuellement aucun texte n'oblige le père à reconnaître l'enfant et qu'aucun moyen n'est utilisé pour cela. «L'utilisation du test ADN n'est obligatoire actuellement que pour les enfants nés d'un mariage consenti sur des bases religieuses, c'est-à-dire par la Fatiha. Il n'est pas obligatoire pour les autres cas, ce qui est vraiment dommage», dira Mlle Sabrina Ouared, membre de l'association SOS Femmes en détresse. La femme, selon notre interlocutrice, ne peut pas déclarer le nom du géniteur au moment de l'accouchement. «Elle ne peut pas le donner car il faut, pour cela, présenter un livret de famille et prouver un lien officiel avec le père, ce qui n'est pas toujours possible dans ces cas-là. Le père peut, par contre, le faire de lui-même. Il peut se présenter et déclarer l'enfant» a-t-elle expliqué. La préparation d'un texte de loi qui pourrait résoudre le problème de la paternité est très positive. «Nous saluons vivement cette décision car elle répond à l'une des principales revendications pour lesquelles nous militons depuis longtemps.» L'association SOS Femmes en détresse «œuvre depuis toujours à la prise en charge des mères célibataires et de leurs enfants. Nous travaillons pour assurer à ces femmes un accouchement dans des conditions normales. Ces femmes et leurs enfants sont souvent rejetés par la société, c'est pour cela que nous tentons de leur assurer une protection et des conditions de vie minimales», a-t-elle ajouté. Mlle Ouared est revenue sur l'autre revendication de cette association, à savoir un statut pour les mères célibataires et leurs enfants. «C'est ce qui leur permettra d'avoir des droits dans cette société» a-t-elle ajouté.