Les travailleurs de la cotonnière (ex-Cotitex) de Draâ Ben Khedda dans la wilaya de Tizi Ouzou ont entamé, mercredi dernier, une grève pour exiger le versement du salaire du mois de novembre ainsi que la prime induite par l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail. Las d'attendre le versement des salaires du mois de novembre, les travailleurs de l'ex-Cotitex de Draâ Ben Khedda, qui attendent également la prime qui leur revient de droit suite à la suppression de l'article 87 bis du code du travail, ont décidé d'enclencher une grève depuis mercredi dernier, en réponse à l'appel de leur section syndicale, afin d'alerter leurs responsables. «Nous sommes à la troisième semaine du mois de décembre et nous n'avons pas encore touché le salaire du mois de novembre. C'est tout simplement impossible de vivre. Nous sommes des pères de famille avec des salaires de misère», nous confie un travailleur rencontré à l'entrée de l'usine. Pour notre interlocuteur, la faute incombe à la direction de leur entreprise qui a laissé les ouvriers sans salaires alors que selon lui, les travailleurs de cinq autres filiales du groupe textile auquel appartient la cotonnière de Draâ Ben Khedda, ont été payés normalement. «Notre usine fait partie de sept filiales du groupe à travers le territoire national. Cinq filiales ont payé les salaires des travailleurs du mois de novembre, seule snotre entreprise et celle de Batna ne l'ont pas encore versé», explique notre interlocuteur. Selon les grévistes, qui semblent décidés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction de leurs revendications, «la balle est dans le camp de la direction qui devra vite trouver une issue», faute de quoi, menacent-ils, d'autres actions, encore plus radicales, seront entreprises. «Nous avons observé deux jours de grève et notre mouvement va se poursuivre jusqu'à ce que la direction verse nos salaires et nos primes. Nous avons aussi exigé de la direction une garantie que la paie du mois de décembre en cours soit versée avant le 6 janvier 2016. Toujours est-il, nous allons continuer notre grève jusqu'à l'aboutissement de nos revendications, nous passerons à des actions plus radicales si la direction ne répond pas en urgence à notre revendication qui est un droit élémentaire», clament en chœur les travailleurs de l'ex-Cotitex qui n'en sont pas à leur premier mouvement de protestation. Le dernier en date, en mars dernier, a été déclenché pour dénoncer la nouvelle grille des salaires élaborée par la direction en charge des entreprises de textile. Les travailleurs, qui s'estiment lésés, réclamaient des augmentations de salaires et dénonçaient l'écart important entre les salaires des différentes catégories de travailleurs de cette unité qui emploie environ 800 travailleurs.