Les travailleurs affirment que le combat est aussi dans l'intérêt de l'entreprise qu'ils veulent sauvegarder s'il le faut contre vents et marées. Après avoir frôlé la catastrophe, la cotonnière de Drâa Ben Khedda (ex-Cotitex), renaît presque de ses cendres et vient de réaliser des résultats plutôt satisfaisants et ce, après des années de galère. La bonne nouvelle n'est pas juste un vain mot. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. C'est du moins ce que rapporte le conseil syndical, rattaché à la Fédération nationale du textile et cuirs, de cette entreprise qui emploie pas moins de 580 travailleurs, tous services confondus. «Les travailleurs de Draâ Ben Khedda retiennent en mémoire que l'année 2009 présageait une lueur d'espoir, quant aux orientations et instructions du chef du gouvernement», relève le conseil syndical, dirigé par Ali Tamadjiat. Ce dernier souligne que la productivité, en terme de chiffres, s'est traduite sur le terrain, malgré les différentes attaques et pressions de toutes sortes exercées sur l'entreprise. Et d'ajouter que les 580 travailleurs de la cotonnière, avec l'appui de la section syndicale Ugta, ont relevé le défi et le résultat ne s'est pas fait attendre puisque plus de 85% des objectifs ont été atteints, selon la même source. En revanche, ajoute le responsable de la section syndicale, «les attentes des tisserands, fileurs et autres bobineurs, ont été affectées par les résultats de la dernière tripartite». Il est précisé que le bon fonctionnement de l'ex-Cotitex, a reçu un mauvais coup, du moment que les producteurs de l'entreprise sont contraints à partir en retraite proportionnelle «de peur de perdre leurs acquis sociaux contenus dans la loi 97/13». «En tout état de cause, les travailleurs de la cotonnière de Draâ Ben Khedda et leur section syndicale sont mobilisés et gardent l'espoir que leurs voix jointes à celles des travailleurs d'autres entreprises, influeront sur des décisions finales des rencontres, syndicat- pouvoirs publics, prévues pour la fin du premier trimestre 2010», ajoutent les concernés. Par ailleurs, le conseil syndical et les travailleurs de la cotonnière de Tizi Ouzou se déclarent mobilisés, unis et solidaires avec les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels ainsi que ceux de la Zone industrielle de Rouiba, en lutte pour le maintien de leurs acquis et la satisfaction de leurs revendications légitimes. Le syndicat de la cotonnière revendique le maintien de la retraite sans condition d'âge, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11, l'ouverture du dialogue et la négociation de la convention de branche et enfin l'assainissement financier de l'entreprise.