Apr�s avoir, vaille que vaille, tenu le coup pour �viter le sort qui a happ� les centaines d�entreprises, �liquid�es� pour n�avoir pas pu trouver place dans le nouveau paysage industriel, certaines de ce qui reste des anciennes soci�t�s nationales, des �miracul�es� de l�int�rieur du pays notamment, n�en continuent pas moins de subir les contrecoups de la restructuration. C�est le cas de l�usine de textiles de Dra�-Ben- Khedda, ce fleuron de l�ex-Sonitex de jadis. Depuis une semaine maintenant, c�est la majorit� des travailleurs de ce qui est connu aujourd�hui sous l�appellation de Cotonni�re de Dra�-Ben-Khedda, qui a rejoint un mouvement de gr�ve enclench� par un collectif qui se d�m�ne depuis deux jours pour �viter que �la situation ne d�g�n�re�. Un mouvement de gr�ve, rappellent- ils, qui fait suite � un premier d�brayage, il y a quatre mois, qui n�a pas abouti aux r�sultats escompt�s. Selon ce collectif de travailleurs, d�l�gu� par leurs coll�gues pour prendre langue avec les autorit�s syndicales et l�administration en passant par les �lus, le m�contentement est d� � une somme de raisons on ne peut plus �objectives�, selon leur argumentaire. En effet, les travailleurs de l�ex-Cotitex de Dra�-Ben-Khedda, s�estimant �tre les parents pauvres des travailleurs de tout le secteur, revendiquent une augmentation de leurs salaires et demandent que �ceux qui d�cident pour eux� les alignent sur la grille en vigueur chez les travailleurs de la F�d�ration des textiles et cuirs. Le nouveau bar�me des primes, instaur� depuis quelque temps, lui �galement, n�a fait qu�attiser la col�re chez les Cotonniers de l�ex-Mirabeau, qui disent ne pas comprendre que l�on abandonne le syst�me des taux pour fixer des montants journaliers, comme c�est le cas par exemple pour la prime de nuisance, d�sormais fix�e � 50 DA/jour. Autre raison ayant fait sortir les travailleurs de leurs gonds : le syndicat. Ce dernier, estiment-ils, n�est plus d�aucune utilit� au sein de l�entreprise, et ils ne se sont pas priv�s de lui reprocher de multiples �incoh�rences �. Tout en revendiquant de l�employeur qu�il proc�de � la dissolution de la section syndicale, ils ont entrepris de s�adresser directement au premier responsable de l�UGTA � l��chelle de la wilaya de Tizi-Ouzou, et ce, soulignent- ils, m�me s�ils �prouvent toutes les peines pour le contacter. Des initiatives qui, si elles n�aboutissaient pas, contraindraient les travailleurs de l�ex- Cotitex de Dra�-Ben- Khedda � envisager des actions autrement plus � m�me de convaincre leurs �partenaires� � les �couter. Ainsi, ils n�h�siteraient pas, par exemple, � occuper l�autoroute, comme ils ont d�j� eu � le faire, se sont-ils plus � rappeler.