La question de la privatisation des grandes entreprises stratégiques est tranchée. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a confirmé, hier à Sétif, que les entreprises nationales stratégiques n'étaient pas concernées par l'article 66 de la loi de finances 2016 qui consacre l'ouverture du capital des entreprises publiques au privé national résident. Le secteur économique public est, en effet, renforcé par cette disposition de la loi de finances, adoptée récemment par les deux chambres du Parlement. «L'article 66 de la loi de finances 2016 va renforcer le secteur public, et les entreprises nationales stratégiques comme Sonatrach ne sont pas concernées par cet article», a déclaré Sellal lors de sa visite de travail qu'il effectue dans la wilaya de Sétif. Cet article de la loi de finances 2016, devenu 62 dans le texte amendé par l'APN, stipule que «les entreprises publiques économiques, qui réalisent des opérations de partenariat à travers l'ouverture du capital social en faveur de la participation de l'actionnariat national résident, doivent conserver au moins 34% du total des actions ou des parts sociales». Cette disposition précise que «l'actionnaire national résident peut détenir ces actions sur une période de cinq ans. Après une expertise juridique sur le respect des engagements souscrits, il est possible de soumettre au Conseil des participations de l'Etat (CPE) l'option de l'achat du reliquat des actions». En cas d'approbation par le CPE, la concession se fait selon le prix convenu dans la charte des partenaires ou celui fixé par le CPE.