Quand le ruban de «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe» fut coupé au soir du 15 avril 2015, donnant lieu à une parade scintillante, la cité a brillé de mille feux sous les yeux émerveillés de milliers de Constantinois et d'invités de tous horizons. «L'événement est là, il sera très beau», avait aussitôt déclaré à la presse le commissaire de la manifestation, Sami Bencheikh El Hocine. Depuis, et malgré quelques couacs inévitables au regard de l'immensité de la tâche dévolue aux organisateurs, la fête continue et la capitale de la Numidie, chaleureuse et accueillante, en parfaite ambassadrice de l'Algérie, célèbre la créativité, l'art et l'histoire, et se fait le reflet du brassage culturel des peuples. Le 16 avril 2015, les Constantinois, comme tous les Algériens, ont découvert la salle de spectacles de 3000 places, baptisée Ahmed-Bey. Première du genre en Algérie, la salle, construite près de la cité Zouaghi, sur les hauteurs de Constantine, a étrenné son existence en abritant la grande fresque artistique «La grande épopée de Constantine», signée Ali Aïssaoui, sous les yeux admiratifs des hôtes de marque de la ville et de millions de téléspectateurs. L'édifice séduit au premier coup d'œil par ses lignes élégantes et sa façade entièrement vitrée. Ses multiples espaces, ses galeries d'exposition et ses annexes ont abrité, depuis, des dizaines de manifestations culturelles qui ont régalé le public. Le festival international de jazz, Dimajazz, d'habitude confiné dans le minuscule théâtre de la ville, a pris, par exemple, une autre dimension, à la grande satisfaction aussi bien du public, des organisateurs que des artistes eux-mêmes. La ville qui s'est parée de ses plus beaux atours pour recevoir ses hôtes s'est aussi dotée d'une maison Malek-Haddad et d'un palais de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa «new-look». Entièrement «repensés», avec des façades «revues et corrigées», des espaces aérés et confortables, les deux infrastructures offrent un aspect attractif, dégageant beaucoup de fraîcheur.