La section communale du FFS de la commune d'Ath Lakser, 25 km au sud-est de Bouira, a rendu hommage, hier matin, à Hocine Aït Ahmed, l'un des derniers piliers de la Révolution de novembre et fondateur du vieux parti de l'opposition, le Front des forces socialistes (FFS) en 1963, décédé le 23 décembre dernier à Lausanne, en Suisse. Devant plusieurs personnes, dont des jeunes militants du parti et des anciens de 1963, Kamel Menas, militant et élu FFS à l'APC d'Ath Lakser, souligne que le seul et unique hommage à rendre à un personnage de l'envergure d'Aït Ahmed, c'est de poursuivre son combat qu'il n'a pas cessé de mener pendant plusieurs décennies. «Hocine Aït Ahmed fait partie des hommes qui ont combattu le colonialisme pour que l'Algérie soit indépendante, pas pour avoir des privilèges. Pour que l'Algérien ne se sente pas étranger dans son pays», a-t-il déclaré, après une minute de silence à la mémoire du fondateur du FFS. «Hocine Aït Ahmed est le Mandela de l'Afrique du Nord», poursuit-il. Un autre militant enchaîne : «Aït Ahmed a laissé derrière lui une génération qui poursuivra son combat pour les causes justes. Il est l'histoire incarnée de l'Algérie.» Il a été question également de se rappeler des anciens militants de la région d'Ath Lakser qui sont morts en 1963. 13 militants sont morts au village Hellassa, relevant de la commune d'Ath Rached et d'autres dans différentes régions de Kabylie. «Ce que Hocine Aït Ahmed nous a légué comme héritage politique et patriotique nous permettra de garder la tête haute», a déclaré un ancien de 63, tout en pleurs, rencontré récemment au bureau du parti à Bouira. Par ailleurs, tout le monde s'organise pour le déplacement afin d'assister à l'enterrement de l'un des derniers enfants de la Toussaint, dans son village natal à Ath Ahmed, daïra de Aïn El Hammam. Le bureau du FFS à Bouira a mis à la disposition des militants, et tous ceux qui veulent s'y rendre, plusieurs bus qui les transporteront vendredi matin jusqu'à Aïn El Hammam.