L'annonce de l'exécution de cheikh Nimr Baqer al-Nimr a provoqué la colère des communautés chiites du royaume saoudien, d'Irak, du Liban et de Bahreïn. Des manifestations ont été programmées dans plusieurs pays de la région, au Liban notamment. Les Nations unies, les Etats-Unis, l'Union européenne et plusieurs pays de la région n'ont pas tardé, de leur côté, à réagir tout en appelant au calme et à l'apaisement. . Se disant particulièrement préoccupés par cette exécution, les Etats-Unis appellent les dirigeants de la région à «redoubler d'efforts pour enrayer l'escalade des tensions régionales». Washington estime qu'une «implication diplomatique et des discussions directes demeurent essentielles pour travailler en dépit des divergences et nous continuerons à appeler les dirigeants de la région à prendre des mesures positives pour calmer les tensions». Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait auparavant appelé «au calme et à la modération dans les réactions à l'exécution» et demandé «à tous les dirigeants de la région de chercher à éviter l'exacerbation des tensions. Pour la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, «ce cas a le potentiel d'enflammer un peu plus les tensions sectaires qui font déjà beaucoup de dégâts dans la région». Lors d'une conversation téléphonique avec le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, elle a condamné l'exécution du Cheikh Al-Nimr. Disant qu'elle pourrait «propager le sectarisme et l'extrémisme» dans la région, Federica Mogherini a déclaré, dans un communiqué, qu'elle avait longuement parlé de cette exécution lors d'un entretien avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, et émis l'espoir que les tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite n'aient pas d'impacts négatifs sur les négociations de paix en Syrie.