La majorité des syndicats de l'éducation et les parents d'élèves appuient la décision de modifier le calendrier des examens officiels, dont le baccalauréat et le Brevet d'enseignement moyen (BEM), annoncée jeudi par Nouria Benghebrit. Cette dernière a indiqué, en marge d'une rencontre avec les partenaires sociaux, que le Bac et le BEM auront lieu avant le mois de Ramadhan. Cette décision a trouvé un écho favorable auprès des candidats et de leurs parents qui la qualifient de «logique». L'Union nationale des associations de parents d'élèves (Unape) a souligné que le fait d'introduire des modifications au calendrier initial qui coïncide avec le mois de Ramadhan traduit l'intérêt qu'accorde le ministère aux élèves des classes d'examen. «Le recours à cette décision indique que le ministère a pensé à ces élèves et aux conditions dans lesquelles se dérouleront ces examens», a soutenu Khaled Ahmed, président de l'Unape, dans une déclaration au «Temps d'Algérie». L'Union, qui était parmi les contestataires du calendrier initial, n'a pas hésité à revenir sur ses multiples demandes portant sur la révision de ce calendrier qui n'arrange, selon son président, ni les candidats ni l'administration. La même démarche avait été initiée par le Syndicat national des travailleurs de l'éducation ( SNTE) afin d'inciter le ministère à revoir les dates d'examen. «Nous avons critiqué le premier calendrier», nous a déclaré Kouider Yahiaoui, chargé de l'organisation au sein de ce syndicat, tout en faisant part de la correspondance envoyée au ministère le 3 novembre 2014, dans laquelle le syndicat a demandé la modification du calendrier. «Notre demande avait malheureusement été rejetée», a-t-il regretté. Pour justifier sa motivation, le représentant du SNTE avait évoqué les conditions climatiques intolérables dans lesquelles se déroulent les examens dans le Sud et les Hauts plateaux. «Il est impossible d'organiser les examens dans ces zones en cette période où la température frôle les 50°». Pas d'impact sur l'achèvement des programmes Revenant sur la décision prise jeudi, notre interlocuteur a tenu à la saluer, avant de faire part de la proposition qu'il compte soumettre mardi au ministère. Il s'agit d'un calendrier dans lequel le SNTE suggère la date du 25 mai pour la cinquième année primaire, les 24, 25 et 27 mai pour le BEM, et entre le 29 mai et le 4 juin pour le baccalauréat. A la question de l'impact de ces modifications sur l'achèvement du programme scolaire, le syndicaliste s'est montré rassurant. «Les 34 semaines du programme scolaire annuel s'achèvent généralement le 15 mai», assure M.Yahiaoui. C'est aussi l'avis du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) qui réfute tout impact sur l'arrêt des cours. «Ces modifications n'ont rien avoir avec l'arrêt des cours, qui a lieu d'habitude avant le mois de mai», dira Idir Achour. Notre interlocuteur insiste toutefois sur le fait qu'il n'y ait eu aucune concertation sur cette question. Un avis que soutient le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest). «Le problème n'est pas dans le calendrier choisi initialement mais dans le fait de ne pas être concerté», juge son porte- parole, Messaoud Boudiba. La ministre du secteur qui explique sa décision par les demandes incessantes des candidats au Bac et au BEM a affirmé que les dates de ces examens seront connues dans une dizaine de jours. Elle a précisé que des propositions d'ores et déjà formulées en ce sens seront étudiées dans le cadre du groupe de travail. Il est utile de rappeler que le BEM était initialement prévu du 7 au 9 juin 2016 et le baccalauréat du 12 au 16 juin 2016.