Issu du processus d'Alger, l'Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, signé les 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako, commence déjà à donner des résultats probants et encourageants. Les participants à la rencontre de haut niveau organisée à Alger pour passer en revue la situation prévalant au nord Mali ont unanimement exprimé leur satisfaction quant à l'évolution positive de l'accord de paix soutenu par un engagement actif de l'Algérie. Un communiqué signé conjointement par l'Algérie et le Mali a relevé que «des actes concrets ont été posés dans des domaines clés, y compris celui de la sécurité et de la réconciliation, avec notamment une absence totale d'affrontements entre les parties signataires». Signé par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et son homologue malien, Abdoulaye Diop, le communiqué a formulé l'espoir que cette réunion puisse «impulser la mise en œuvre de l'Accord de manière à répondre rapidement aux attentes des populations». La partie malienne a tenu à réitérer «son attachement à la mise en œuvre de l'Accord pour laquelle elle a consenti des moyens considérables, notamment sur le plan financier, et s'est engagée à continuer à tout mettre en œuvre en vue de son application concertée, complète et diligente», lit-on dans la déclaration finale. Alger et Bamako ont également évoqué «une série de chantiers et d'initiatives en cours ou envisagés au titre de la période transitoire, notamment en lien avec le renforcement de la confiance, la coordination de la mise en œuvre de l'Accord, la désignation des autorités locales, la réforme institutionnelle, les préparatifs à la conférence d'entente nationale et la promotion du rapprochement intercommunautaire». Le représentant spécial de l'Union européenne (UE) pour le Sahel, Angel Losada Fernandez, a insisté quant à lui sur la nécessité de la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger. A l'issue de l'audience que lui a accordée le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, il a tenu à remercier «l'Algérie pour l'impulsion qu'elle a donnée au processus de paix au Mali». La même satisfaction a été soulignée par le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), M. Mahamat Salah Annadif. Pour lui, «la meilleure façon de combattre le terrorisme, c'est d'aider à la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger.» La CMA se félicite Le secrétaire général de la Coordination des mouvements Azawad (CMA), Bilal Ag Acharif, a salué pour sa part le climat de franchise et de clarté qui a présidé à la réunion du comité de suivi de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali. Un dialogue «franc» a marqué la réunion entre la médiation, la CMA et la plate-forme et il en a découlé une position claire quant à la mise en œuvre du processus de paix et de réconciliation au Mali, a déclaré à l'APS M. Ag Acharif à l'issue de la réunion, précisant que le comité a saisi cette opportunité pour affirmer ses priorités concernant la formation d'une administration transitoire. La CMA a présenté un document comportant un rapport d'évaluation sanctionnant les six mois de travail depuis la signature de l'accord, ses revendications et sa vision des moyens d'aplanir les difficultés qui entravent la mise en œuvre de l'accord.