Les travailleurs de l'unité de Tizi Ouzou de l'Algérienne des eaux (ADE), regroupés autour de la section syndicale affiliée à l'Union de wilaya UGTA, entrés en grève à la fin de la semaine dernière, ont repris le travail jeudi dernier. Verront-ils réellement leurs revendications aboutir comme promis par les responsables lors de la réunion, la veille, entre les différentes parties ? En effet, les responsables locaux ainsi que ceux dépêchés par le ministère de tutelle ont promis aux syndicalistes de répondre positivement à leurs doléances dans un délai n'excédant pas dix jours. Ce qui a amené les travailleurs à reprendre leurs tâches respectives tout en promettant de déclencher une nouvelle grève illimitée au cas où leurs revendications socioprofessionnelles ne sont pas prises en charge dans les délais impartis. Parmi les doléances des travailleurs figurent «l'établissement des décisions de promotion et les mises à niveau dans les délais réglementaires conformément au travail des commissions», «la régularisation des doléances soumises par l'ensemble des travailleurs», «la régularisation des travailleurs occupant des postes de responsabilité sans décision et ce, avec effet rétroactif», «la définition des tâches de chaque travailleur et des prérogatives des responsables des structures», «l'établissement des fiches de poste», «la dotation des structures en documents réglementaires» et «l'affichage du règlement intérieur et celui de la convention leur plateforme de revendications», «l'étude des cumuls des congés et le traitement et l'assainissement de toutes les situations», «la prise en charge des travailleurs victimes d'accidents du travail, du respect de toutes les décisions prises par les différentes commissions, ainsi que de l'accessibilité de la formation pour tout le personnel, équitablement et en toute transparence». La diffusion et la vulgarisation de l'information au sein de l'entreprise et son information par écrit de la gestion des conflits afin d'éviter les abus et les sanctions arbitraires, ainsi que la prise en charge et la gestion de l'évolution des carrières des travailleurs et l'assurance de la protection des dossiers des travailleurs au sein de la structure, figurent aussi parmi les réclamations exprimées. En somme, aux yeux des travailleurs, rien ne va dans leur entreprise et les conditions dans lesquelles ils évoluent ne sont plus supportables. Il est donc probable de voir l'agence ADE de Tizi Ouzou et ses agences locales paralysées de nouveau dans les jours à venir. Pour l'instant, c'est le wait and see.