Les travailleurs de l'unité de Tizi Ouzou de l'Algérienne des eaux (ADE), regroupés autour de la section syndicale, affiliée à l'Union de wilaya Ugta, sont en colère. Leurs revendications d'ordre socioprofessionnel, contenues dans une plate-forme, ne sont toujours pas prises en charge en dépit d'un préavis de grève déposé fin décembre dernier, à l'issue d'une réunion de ladite section syndicale. Hier, ne voyant rien venir, ces mêmes travailleurs ont décidé de durcir leur mouvement de protestation en décrétant une grève illimitée ponctuée d'un rassemblement de protestation devant le siège de l'ADE de Tizi Ouzou. «Après avoir effectué des tournées à travers les centres de l'unité, nous avons recensé les problèmes socio-professionnels des travailleurs», lit-on à travers le préavis de grève déposé le 20 décembre dernier. Les protestataires revendiquent, entre autres, «l'établissement des décisions de promotion et les mises à niveau dans les délais réglementaires conformément au travail des commissions, la régularisation des doléances soumises par l'ensemble des travailleurs» ainsi que «la régularisation des travailleurs qui occupent des postes de responsabilité sans décision, et ce avec effet rétroactif». Les syndicalistes affiliés à la section syndicale Ugta de l'unité ADE de Tizi Ouzou réclament, en outre, «la définition des tâches de chaque travailleur et des prérogatives des responsables des structures, l'établissement des fiches de poste, la dotation des structures en documents réglementaires et l'affichage du règlement intérieur et celui de la convention collective en vigueur». «L'étude des cumuls des congés et le traitement et l'assainissement de toutes les situations» y sont également mis en avant par la section syndicale Ugta qui a soulevé le problème de «la prise en charge des travailleurs victimes d'accidents du travail, du respect de toutes les décisions prises par les différentes commissions, ainsi que de l'accessibilité de la formation pour tout le personnel, équitablement et en toute transparence». Les rédacteurs du document qui font cas de «manques au sein de l'institution», revendiquent, en outre, «la diffusion et la vulgarisation de l'information au sein de l'entreprise et son information par écrit de la gestion des conflits afin d'éviter les abus et les sanctions arbitraires», mais aussi «la prise en charge et la gestion de l'évolution des carrières des travailleurs et l'assurance de la protection des dossiers des travailleurs au sein de la structure», en plus, lit-on encore, à travers le document, de la «réhabilitation des travailleurs sanctionnés arbitrairement ou abusivement licenciés».