La maison du parc du plateau de Lalla Setti de Tlemcen a abrité, hier, les travaux d'un atelier de formation intitulé «Les droits de l'homme au profit des personnes chargées de l'application de la loi en Algérie». Ont pris part à l'atelier, des magistrats, des avocats et des officiers de la police judiciaire de la sûreté nationale de la wilaya, ainsi que ceux de la Gendarmerie nationale. Organisé par la Commission nationale consultative de promotion et de la protection des droits de l'homme et encadré par les experts de l'ONG Penal reform international (PRI), cet atelier, qui s'étale jusqu'à demain, se fixe comme objectif «le renforcement des droits de l'homme et la vulgarisation des nouveaux dispositifs juridiques contenus dans la nouvelle loi 02/2015 du 23 juillet 2015 portant code de procédure pénale et qui a pris effet à partir d'hier. A ce titre le secrétaire général de la CNCPPDH, le Dr Abdelouhab Merjana, dira que «cette nouvelle loi répond aux normes internationales et garantit les libertés individuelles et fondamentales des justiciables et des détenus. Les personnes chargées de son application, police judiciaire et magistrats, doivent dès à présent s'y conformer et l'appliquer rigoureusement». Et de souligner «qu'un justiciable c'est aussi un être humain et qu'il est innocent tant qu'il n'a pas encore fait l'objet d'une condamnation judiciaire. Dans ce cadre, les éléments de la police judiciaire doivent entendre les accusés, fournir les éléments à charge et le présenter devant les instances judiciaires sans porter atteinte à sa dignité et à ses droits fondamentaux». De son côté, le président de Pénal reform international, le jordanien Mohamed Chabana, a loué les efforts entrepris par l'Algérie dans les domaines de la réforme de la justice et de la promotion des droits de l'homme. «Notre ONG est là pour encadrer tous ceux qui sont en charge de l'application de la loi, les aider à se mettre à niveau avec les nouveaux textes juridiques internationaux que l'Algérie a ratifiés et participer à leur promulgation». Il est exigé des éléments de la police judiciaire de faire preuve de professionnalisme dans le traitement des dossiers et dans le respect des droits des individus lors des gardes à vue ou dans l'audition des prévenus justiciables. Les représentants de tous les corps de sécurité et de la société civile participent aussi aux travaux de ces ateliers qui portent sur plusieurs thèmes.