La grève et le sit-in national prévus pour aujourd'hui par les adjoints d'éducation sont suspendus. Les adjoints d'éducation, conviés par le ministère à une réunion prévue mercredi, ont consenti à suspendre leur mouvement en attendant les résultats du conclave. Pour tenter d'absorber la colère de cette catégorie et dans l'espoir de trouver une solution au conflit qui les oppose à la tutelle, le ministère a invité les représentants des adjoints d'éducation en vue de discuter des points revendicatifs non encore résolus. C'est ce qu'a indiqué hier la Coordination des adjoints d'éducation par la voix de son président Mohamed Ouadah. «Nous avons décidé de suspendre notre action de protestation après l'appel au dialogue lancé hier», nous a déclaré Ouadah. La coordination relevant du Syndicat des travailleurs de l'éducation (SNTE) a salué le retour au dialogue qui va lui permettre d'aborder ses doléances et de tenter de trouver les solutions adéquates. «Je salue l'initiative du ministère qui nous a invités à une réunion de dialogue pour ce mercredi à 10h afin d'examiner notre plateforme de revendications», affirme notre interlocuteur. Et de poursuivre : «Le bureau national de la coordination a tenu le jour-même une réunion extraordinaire à Sétif suite à cette invitation. Nous avons décidé de geler la grève et le sit-in national prévu devant l'annexe du ministère au Ruisseau (Alger), prévus pour demain 25 janvier (aujourd'hui, ndlr). Ceci en attendant les résultats de la rencontre», a lancé le responsable syndical. Toutefois, ce dernier affirme que le syndicat était contraint d'opter pour la protestation. «Nous sommes contre le fait de perturber la scolarité des élèves mais nous voulons seulement protester contre l'injustice dont nous sommes victimes», a-t-il dit. «Et le fait, ajoute notre interlocuteur, de geler notre grève traduit bel et bien notre bonne intention de trouver une issue à cette crise qui perdure.» Ouadah, qui considère la reprise du dialogue avec la tutelle comme «un pas porteur d'espoir», n'a pas manqué d'afficher son optimisme en souhaitant que le ministère leur donne des gages de bonne volonté. «Nous voulons un ministère au service de tous les corps et pas seulement les enseignants», prône le président de la coordination. Ce dernier a insisté, dans ce cadre, sur l'égalité en matière de rémunération et d'évaluation de carrière. Pour dénoncer la discrimination dont ils s'estiment victimes, les adjoints d'éducation ont mené une multitude d'actions de protestation dont la dernière remonte à décembre 2015. Et ce n'est pas tout, car une menace de boycotter les examens de fin d'année et même les tâches administratives a été également brandie.