Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) attend avec impatience la réponse du nouveau ministre à certains dossiers en suspens. Par la voix de son porte- parole, Hakim Ait Hammouda, le SNTE a indiqué que «la suite à donner aux mouvements de protestation, actuellement suspendus, dépendra de la réaction du successeur de Benbouzid». Contacté par nos soins, M. Ait Hammouda a affirmé qu'une «copie de leur communiqué rendu public a été envoyée mercredi dernier au ministère». Il espère, en ce sens, une réaction positive et rapide, sachant qu'il est au courant des doléances soulevées par certains corps du secteur, dont les intendants, les adjoints d'éducation, les corps communs et les ouvriers professionnels, les laborantins et les conseillers d'orientation scolaire. Les actions de protestation annoncées pour aujourd'hui et qui coïncident avec le premier jour de la rentrée scolaire ont été suspendues, selon notre interlocuteur. Le SNTE a décidé, lors d'une réunion tenue mercredi dernier avec toutes les coordinations affiliées, de tracer une nouvelle stratégie portant sur la suspension des actions de protestation annoncées, l'ouverture des portes du dialogue entre les coordinations contestataires et le ministre pour la prise en charge de leurs préoccupations. Pas de protesta pour les adjoints d'éducation Parmi les actions à geler, la grève annoncée par les adjoints d'éducation. «La décision de suspendre leur action de protestation a été prise suite à une concertation entre les coordinateurs régionaux et ceux des différentes wilayas», ont tenu à préciser les représentants de la Coordination nationale des adjoints d'éducation (Cnae) dans un communiqué de presse rendu hier public. «Nous avons décidé de suspendre notre mouvement de grève pour donner un ultimatum au nouveau ministre afin qu'il trouve des solutions adéquates et satisfaisantes à nos revendications», lit-on dans le document. Il est à rappeler que la Cnae avait annoncé il y a quelques jours une grève de 24 h le 9 septembre, suivie de sit-in devant les directions de l'éducation pour réclamer la révision du nouveau statut particulier des travailleurs de l'éducation. Ainsi, ce corps qui s'estime lésé étant donné qu'«aucune de nos propositions n'a été prise en considération», avait-il déploré, base tout son espoir sur les résultats de la rencontre prévue dans les jours qui viennent entre le SNTE et le ministre fraîchement installé. Il est à rappeler que ce corps a manifesté son mécontentement contre la non-satisfaction de ses revendications par plusieurs actions, dont des sit-in devant le siège du ministère et dont le dernier remonte au mois d'avril dernier.