Un premier tronçon de la pénétrante Ahnif-Béjaïa sera réceptionné et mis en service en août. C'est ce qu'indique un communiqué de la wilaya de Béjaïa transmis hier à notre bureau. Ce tronçon d'une longueur de 50 km «allant d'Ahnif à Ighzer Amokrane sera ouvert le 20 août 2016», précise le rédacteur du communiqué, qui rappelle que le choix de cette date n'est pas fortuit, puisqu'elle correspond à la journée du Moudjahid, une halte des plus importantes dans l'histoire du pays. Le wali, Ouled Salah Zitouni, qui en a fait l'annonce lors d'une visite sur les chantiers de réalisation de cette infrastructure de base, était accompagné de nombreux directeurs de son exécutif, ainsi que de dirigeants de l'Agence nationale des autoroutes et de l'ETRHB. Ainsi, la partie qui sera ouverte à la circulation en août permettra de rallier Béjaïa via Ahnif, dans la wilaya de Bouira, en moins de trente minutes, en attendant le second tronçon d'une égale longueur qui sera mis en service au plus tard le 1er novembre. Les délais de réalisation de cette pénétrante ne connaîtront donc aucun retard, selon le wali. Les travaux qui sont en butte aux problèmes de déplacement de réseaux divers (AEP, assainissement, énergie…) comme soulevé sur les lieux par les entreprises engagées dans la réalisation de cette autoroute seront à l'ordre du jour d'«une réunion, jeudi, en présence des PDG des deux entreprises algérienne et chinoise et celui de l'Agence nationale des autoroutes», selon le communiqué de la wilaya. Pour rappel, les travaux de cette pénétrante, qui devaient mobiliser selon les estimations de l'entreprise chinoise CRCC et sa partenaire algérienne Sapta au minimum 12 000 ouvriers, n'ont réussi à intéresser que 3000 jeunes Algériens sans emploi. Un déficit dû sans nul doute aux préjugés frappant l'employeur chinois en matière de respect des règles de travail et de sa politique des salaires dont la grille est estimée peu attirante par rapport à la cadence des travaux.