Le projet de la pénétrante autoroutière reliant Béjaïa à Ahnif sur 100 km sera livré en deux étapes. Mais aussi, en deux dates. Et le choix des dates n'est pas fortuit. Le premier tronçon, qui va d'Ahnif, dans la wilaya de Bouira, et point de ralliement de l'autoroute Est-Ouest, à Ighzer Amokrane, sera livré le 20 août, date commémorative du Congrès de la Soummam, tenu en 1956 dans cette région d'Ifri-Ouzellaguen. Le deuxième tronçon va relier Akbou — la ville étant, présentement, à 10 minutes d'Ighzer Amokrane — au port de Béjaïa. La livraison est annoncée pour le 1er novembre prochain. C'est, du moins, ce qu'a annoncé le wali de Béjaïa lors d'une visite d'inspection, effectuée jeudi passé sur le chantier, long de quelque 100 kilomètres. Visite ponctuée de haltes significatives au niveau de certains points jugés importants par le chef de l'exécutif, accompagné, pour la circonstance, d'une délégation constituée de quelques directeurs de l'exécutif, ainsi que des représentants de l'Agence national des autoroutes (ANA) et de l'ETRHB, l'entreprise d'Ali Haddad, le patron du FCE, ainsi que ceux des entreprises algérienne et chinoise Sapta et CRCC. Le wali a eu à écouter des explications des responsables chargés de la réalisation du projet. Ces derniers ont été instruits afin d'accélérer la cadence des travaux et de rattraper le retard accusé jusqu'à maintenant. L'occasion a été saisie par les intervenants dans le projet pour revenir sur les contraintes qui freinent la cadence des travaux. C'est ainsi qu'a été abordé le problème de la main d'œuvre, lequel ne cesse de persister en dépit des différents appels lancés à l'adresse des chômeurs de la wilaya. En effet, des 12 000 postes d'emplois créés, seulement 1 700 Chinois et 1 200 Algériens, dont la plupart issus des wilayas limitrophes, sont actuellement à l'œuvre au niveau des différents chantiers. Un manque en main d'œuvre qui s'est répercuté négativement sur la cadence des travaux, a-t-on justifié. Autres contraintes soulevées, celles rencontrées notamment pour les approvisionnements en agrégat, ciments et autres matériaux — problèmes, au demeurant, exposés depuis le début effectif des travaux, soit en avril 2013 —, mais aussi concernant les indemnisations des familles expropriées et le déplacement des réseaux. Sur ce dernier point, le wali a, selon la cellule de communication de la wilaya, décidé de tenir une réunion, jeudi prochain, en présence des présidents-directeurs généraux des entreprises en charge du projet, ainsi que de celui de l'Agence nationale des autoroutes (ANA), afin de prendre des mesures à même de solutionner le problème. Aussi, au cours de la visite, le chef de l'exécutif a tenu à rassurer les habitants de la localité de Boudjelil venus exposer leurs inquiétudes quant aux désagréments que causerait le tracé de la pénétrante. Pour rappel, ce projet de 100 km linéaires est constitué de huit échangeurs, d'un tunnel achevé à 30% et de 71 ouvrages d'art. Le taux d'avancement des travaux a, selon un responsable de l'ANA, atteint les 56% à ce jour. M. Ouyougoute/H. Kabir