La bataille d'Alep est un véritable tournant dans la guerre en Syrie. L'ancienne capitale économique et industrielle du pays est, depuis 2012, un des bastions de la rébellion, d'après des Occidentaux, et occupée par Daech et Djabhat El Nosra (Front El Nosra), branche syrienne d'Al Qaida, d'après le gouvernement syrien. La progression de l'armée gouvernementale représente un tournant dans la guerre syrienne et place les rebelles dans la pire des situations depuis le début du conflit, en 2011. Les «rebelles» connaissent une cuisante défaite à Alep. «A moins qu'ils ne reçoivent une aide urgente des pays du Golfe et de la Turquie, cela pourrait marquer le début de la fin pour eux», d'après Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). La bataille d'Alep complique davantage les efforts diplomatiques destinés à trouver une solution à la guerre civile syrienne, d'après des Occidentaux qui présentent les organisations armées occupant Alep comme étant «modérées». «L'offensive de l'armée d'Al-Assad a été déclenchée le jour du lancement, à Genève, d'une ébauche de négociations entre représentants de Bachar Al-Assad et de la rébellion sous l'égide de l'ONU. Mercredi, en raison de cette offensive, ces discussions ont été suspendues», écrit le journal français Le Monde. Les grandes puissances occidentales ont accusé Moscou d'aggraver le conflit avec ses bombardements. Les frappes aériennes russes visent principalement les groupes d'opposition en Syrie, a accusé vendredi le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. Le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, a affirmé que «l'offensive brutale» lancée par l'armée syrienne à Alep «avec le soutien de la Russie torpille les négociations». La Syrie et la Russie disent combattre les organisations terroristes Daech et Djabhat El Nosra à Alep, ces organisations terroristes n'étant pas concernées par les négociations de paix. La Russie, qui affirme combattre des «extrémistes» à Alep, a indiqué que les frappes ne cesseraient pas «tant que le terrorisme n'est pas défait». Moscou dit craindre que la Turquie ne prépare une attaque militaire en territoire syrien. «Le recul des rebelles syriens est aussi une défaite pour la Turquie, qui compte depuis le début du conflit sur le départ de Bachar Al-Assad», écrit Le Monde. 300 terroristes d'Al Qaida tués Un centre de commandement de l'organisation terroriste Daech a été détruit dans la nuit de samedi à dimanche à l'est de la ville syrienne d'Alep, rapporte l'agence Sana, se référant à une source sur le terrain. «Le raid a débouché sur la destruction d'un centre de commandement et de moyens de transport équipés de mitrailleuses et appartenant aux commandos de Daech dans les villages Rasm al-Alam et al-Seen», a fait savoir l'interlocuteur de l'agence. D'après la source, l'aviation syrienne a en outre mené samedi des raids dans d'autres régions de la province d'Alep. Les extrémistes ont essuyé des pertes considérables dans la ville de Manbij (80 km à nord-ouest d'Alep). L'organisation terroriste Daech connaît une série de défaites dues aux frappes aériennes menées par l'armée russe et l'attaque menée par l'armée syrienne. 300 terroristes du Front El Nosra ont été éliminés par les forces gouvernementales syriennes dans des combats acharnés qui se sont déroulés dans la ville syrienne de Rityan, rapporte la chaîne de télévision Almayadeen.