En visite de travail, hier, dans la wilaya de Tlemcen, le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a démenti la rumeur selon laquelle le carburant commercialisé actuellement est de mauvaise qualité. «Il répond à toutes les normes techniques comme l'attestent les analyses effectuées en aval et en amont du produit», dira-t-il, après avoir félicité les autorités locales des efforts menées dans la lutte contre la contrebande du carburant. Lutte qui a permis «de porter l'autonomie des stocks à 12 jours au lieu de 8 avant le 1er janvier 2016». Ainsi, les sorties sont passées de 2700 m3 par jour à moins de 1700 m3 tous types de carburants confondus. A cet effet, le ministre a déclaré que «les mesures de contrôle et de lutte contre ce trafic vont se généraliser à l'ensemble des wilayas frontalières», car, selon lui, «ce phénomène a saigné notre économie. Il est temps de mobiliser tous les moyens pour le contrecarrer», a-t-il précisé. Après avoir visité le centre de stockage et de distribution du carburant de Remchi dont les capités dépassent les 40 000 m3 et incité les responsables à faciliter et améliorer les relations avec la clientèle, le ministre s'est déplacé au centre d'enfûtage de Chetouane doté d'une capacité de stockage et de distribution de plus de 200 000 tonnes métriques par an en matière de gaz butane, de propane et de GPL. Ce centre est alimenté par pipe à raison de 212 196 tonnes métriques par an, dont 87 074 tonnes métriques de propane sont consommés annuellement par la wilaya. A l'occasion, il a été mis en service le raccordement en gaz de ville des localités de Chelaïda, Oum El-Alou, Ghoulimas et Ghenaina. Soit 1530 foyers raccordés pour un montant global de 80 MDA. A une question relative au taux national de raccordement, le ministre a affirmé «qu'il a atteint les 55%». Mais il a tenu à apporter une précision à ce sujet : «Il a été recensé plus de 40 000 foyers à l'échelle nationale qui refusent de se faire raccorder en gaz de ville, car ne pouvant s'acquitter des frais d'installation.» Et de préciser que son département étudie actuellement ce problème «afin de faciliter à cette frange de la population l'accès au gaz de ville». S'agissant du taux de raccordement en gaz de ville dans la wilaya, Salah Khebri s'est dit très satisfait des efforts consentis qui ont atteint un taux de 78%, soit l'un des plus forts taux à l'échelle nationale.»