Le Centre anti-cancer (CAC) situé dans la commune de Draâ Ben Khedda sera mis en service au plus tard au mois d'août 2016, selon la direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya. Sa mise en service permettra de soulager les cancéreux de la région, mais aussi ceux des wilayas limitrophes, à savoir Boumerdès, Bouira et Béjaïa contraints de faire de longs déplacements, notamment vers Alger ou Blida pour se faire soigner de cette maladie qui prend des proportions alarmantes à l'échelle nationale. D'une superficie de 7,7 hectares, ce centre anti-cancer d'une capacité de 140 lits, le premier du genre au niveau de la wilaya, est situé à proximité de l'EHS de cardiologie pédiatrique déjà opérationnel depuis deux années au niveau de la même localité, sise à 10 km à l'est de la wilaya. Les travaux de ce projet confié à une entreprise portugaise et inscrit dans le cadre du programme complémentaire de soutien à la croissance, ont été lancés le 15 mai 2011 pour un délai de réalisation de 19 mois. Mais ce délai est largement dépassé, comme c'est souvent le cas pour plusieurs projets inscrits par l'Etat dans tous les secteurs. Le CAC de Draâ Ben Khedda accuse quatre longues années de retard pour différentes raisons. Il y a d'abord la question du coût du projet, dont le montant initial était de l'ordre de 3,8 milliards DA avant d'atteindre 5,7 milliards DA après réévaluation. Selon les explications de la Direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya, lors de la dernière session de l'APW, des mesures ont été prises afin d'accélérer la cadence des travaux qui ont atteint aujourd'hui un taux de 75%, pour réceptionner le projet au plus tard au mois d'août prochain. Afin de relever ce défi, une nouvelle démarche dans la gestion des différentes phases du projet ont été arrêtées et consignées dans le procès-verbal de la réunion tenue au niveau du ministère de la Santé, en juillet dernier. Une réunion qui a abouti à la mise en œuvre de la feuille de route dans la gestion de la phase d'achèvement du projet, avec notamment deux mises en demeure adressées le mois d'août dernier par le maître de l'ouvrage à l'entreprise réalisatrice pour redynamiser le chantier qui accuse un énorme retard. Devant cette situation, l'entreprise en question s'est engagée à achever les bunkers (radiothérapie) au cours de ce mois en cours et livrer le projet entre juillet et août, a précisé le document de la DSP. Selon ce même document, le projet est affectataire d'une opération d'équipement pour une autorisation de programme (AP) de 1 500 000 000 DA à gestion centralisée. La DSP qui a précisé que la situation financière de l'entreprise en charge des travaux a été totalement assainie pour un montant de 1,9 milliard DA, a indiqué également que le comité de pilotage du futur CAC de DBK, constitué de praticiens spécialistes (oncologues, radiothérapeutes, physicien médical…) a été également installé depuis le 7 septembre 2015, alors que la société suédoise Electa a été retenue par l'administration centrale pour l'équipement du service de radiothérapie concerné par trois accélérateurs linéaires.