L'humoriste Fodil Assoul a fait un tabac vendredi au Théâtre régional de Constantine (TRC), avec son one man show Zalamit (allumettes), présenté dans le cadre du mois du monologue. Le dynamique Fodil a su intelligemment égratigner la société, ses défauts et les tics, campant cet Algérien irascible qui s'emporte facilement pour un oui ou un non, provoquant des fous rires dans la salle, tout au long du spectacle. L'artiste a parodié «une société kamikaze», hostile à toutes les normes de la retenue, et qui défie la logique et cultive la passion «d'expérimenter les évidences». Fodil Assoul a détaillé les peines et les frustrations d'un algérien «normal», dans une société qui «respire la bureaucratie» et aspire, a-t-il dit, «illogiquement à la modernité». Fodil a également évoqué son grand-père (dans le monologue), ce «grand sage qui a tenu à laisser à l'humanité un petit florilège de pensées truculentes» à travers deux beaux livres abordant la philosophie de la vie à l'algérienne et «l'habileté» dans le «pillage de Sonatrach». Aux dernières nouvelles, a-t-il parodié, «le commissariat de Constantine, capitale de la culture arabe, a accepté d'éditer le premier livre, mais a refusé catégoriquement d'entendre parler du deuxième !». Une phrase qui a fait exploser la salle de rire. Organisé par le département théâtre de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», le mois du monologue, clôturé avec Zalamit, a permis au public constantinois de se délecter d'une vingtaine de spectacles.