Le palais de la culture d'Imama a abrité jeudi passé la commémoration du 38e anniversaire de la mort du chantre de la musique andalouse Abdelkrim Dali. Lors de cette cérémonie, les présents ont revu son parcours artistique à travers les archives et les témoignages de ses contemporains. Le musicien et chercheur en musique andalouse, Nadir Maârouf, a mis en exergue les noubas de celui qui a inventé son propre genre et style en alliant l' école algéroise et tlemcénienne à travers des partitions en «Raml al maya», «Hawzi» et «Al-âroubi». Né en 1914 à Derb Tahtaha de Tlemcen, Abdelkrim Dali a, dès l'âge de 11 ans, entamé sa carrière musicale comme percussionniste sur derbouka avant d'être intégré au sein de l'orchestre de Abdesslam Bensari qui a repéré son talent. Après la mort de son père, c'est Cheikh Omar Bekhchi qui s'occupa de lui. Il s'illustra par la suite dans le monde de la musique andalouse et s'installa à Alger où il enseigna cette musique au conservatoire d'Hussein Dey à partir de l'année 1951. Il participa à plusieurs festivals nationaux et internationaux et ses enregistrements remontent aux années 1929 et 1930 avec l'orchestre de Cheikha Tetma. Il mourut le 20 février 1978 et le palais de la culture d'Imama porte aujourd'hui son nom. A l'occasion de cette commémoration, une stèle en sa mémoire a été érigée au niveau de sa modeste maison située à Derb Tahtaha de Tlemcen.