Hommage La ville de Tlemcen s?apprête à commémorer le 27e anniversaire du décès du cheikh. Un hommage au maître incontesté de la musique classique algérienne sera rendu, les 23 et 24 du mois en cours, par l'association musicale Ettarab El-Acyl de Tlemcen. Le programme de cette commémoration comporte, outre l'organisation d'une soirée musicale animée par les associations Ettarab El-Acyl, Laslam et Gharnata à l'hôtel Les Zianides, la projection vidéo d'un documentaire retraçant la vie artistique du cheikh qui sera organisée à l'Office du tourisme. Né à Tlemcen en 1914, cheikh Abdelkrim Dali a fréquenté, dès l'âge de six ans, l'école coranique de Djamaâ Echorfa avant de côtoyer les grands maîtres de l'époque, tels cheikh Lazaâr et Abdesslam Bensari auxquels il vouait une grande admiration. Il entama, dès l'âge de 11 ans, sa carrière artistique en tant que drabki (percussionniste) avec la troupe de cheikh Abdesslam Bensari avant d'intégrer celle du cheikh Omar Bekhchi. Ses premiers enregistrements datent de 1929 et 1930 avec l'orchestre de Omar Bekhchi, dont il est devenu la pièce maîtresse. Son talent reconnu, cheikh Abdelkrim Dali est sollicité tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, particulièrement au Maroc et en France. Il anima, également, aux côtés de grands chantres de la musique andalouse de Tlemcen, tels cheikh Larbi Bensari et cheikha Tetma, des soirées musicales. Il s'installa à Alger en 1936 où il composa sa célèbre chanson El-Kaoui qui fit sa notoriété. Nommé professeur au conservatoire d'Hussein Dey en 1951, il participa, en 1952, avec ses élèves, à un concours musical international en France où il fut primé. Après son pèlerinage à La Mecque, il se consacra beaucoup aux madih (chants religieux). Il composa alors, sa chanson El Hamdou Lillah nelt kasdi, qui eut un grand succès auprès de son auditoire. Son répertoire musical très riche et varié comporte également d'autres chansons restées gravées, à jamais, dans le patrimoine musical national, telle la chanson Mabrouk aïdkoum encore diffusée, de nos jours, chaque Aïd. Le 21 février 1978, cheikh Abdelkrim Dali décède, laissant un répertoire enrichi de ses recherches, son enseignement et surtout son immense talent d'artiste.